Le président du Conseil italien, Mario Monti, a mis l'accent sur la nécessité pour les membres de l'Union européenne de redoubler d'efforts pour renforcer l'économie de la région, ajoutant que l'Italie avait pris des mesures drastiques pour rééquilibrer ses comptes.
« L'Italie retrouvera l'équilibre budgétaire en 2013, et devrait afficher, cette même année, un excédent primaire de 5% du produit intérieur brut, "probablement le plus élevé" de la zone euro », a déclaré le nouveau premier ministre. Pourtant, malgré cet excédent primaire et les efforts entrepris par l'Italie, les coûts d'emprunts du pays restaient "très élevés".
Les mesures d'austérité de l'Italie, qui représentent des coupes budgétaires de plus de 80 milliards d'euros sur les deux prochaines années, ont été adoptées pour répondre aux "attentes" de l'Union européenne, et pas uniquement à ses règles officielles, a précisé Mario Monti.
Le président du Conseil a précisé que l'euro s'était avéré être une devise solide, mais qu'il existait de grandes disparités entre les pays membres de la zone euro.
Une gestion coordonnée est nécessaire maintenant pour assurer la cohésion de l'union monétaire, a-t-il expliqué.
Mario Monti a par ailleurs insisté sur le fait que la Banque centrale européenne devait agir en toute indépendance, sans interférence des gouvernements, mais que ces derniers avaient l'obligation de fournir un mécanisme de protection bien financé contre les tensions du marché.
Au-delà des efforts d'assainissement budgétaire, il est essentiel que tous les membres de l'Union européenne s'engagent à relancer la croissance économique, non en s'appuyant sur la dette et le déficit, mais en œuvrant en faveur d'une intégration plus profonde des économies régionales, a-t-il conclut.
