L'IRLANDE OUVRE LE BAL DES HAUSSES D'IMPOTS

L'Irlande adopte encore une fois des mesures d'urgence pour tenter de sortir de la crise

L'Irlande va mal. Trés mal. L'ancien miracle économique Européen, l'ex dragon de l'Union Européenne est dans une situation critique. Avec une prévision de chute de la croissance de plus de 8%, un secteur bancaire totalement sinistré et une économie qui dépendait largement du boom d'un immobilier en plein effondrement, l'Irlande donne un éclairage intéressant, extrême certes, de ce qui attend d'autres pays comme la Grande Bretagne, l'Espagne ou même les Etats Unis. Le ministre des Finances Irlandais a annoncé hier la création d'une agence nationale qui reprendra tous les actifs toxiques des banques. Ce sera la première vraie "bad bank" de l'Union Européenne

Avec comme conséquence directe un nouveau dérapage du déficit public

Ce n'est plus un déficit, c'est un gouffre. Les revenus de l'Etat se sont écroulés passant de plus de 47 milliards en 2007 à une prévision de 34 milliards cette année. Le ministre des Finances Irlandais n'y est pas allé par quatre chemins: pour lui l'Irlande est confronté au challenge de son histoire. Rien que cela.

Et il annonce des mesures qui ne vont pas rassurer les Irlandais

Et c'est là que le cas Irlandais est intéressant car il nous donne une indication avancée de ce qui nous attend dans tous les pays ou presque. Pour financer son déficit, le gouvernement n'a pas d'autres choix que d'alourdir de façon spectaculaire la fiscalite avec pour commencer les festivités, une surcharge d'impôts sur le revenu de 4 à 6% sur les salaires supérieurs à 75,000 euros. Et ce n'est qu'un début. Aprés les plans de sauvetage des banques, aprés les plans de relance, voici la nouvelle vague qui va déferler sur le monde: l'explosion des impôts. Personne n'y échappera. Car c'est le seul moyen d'éviter la faillite des Etats. C'est une vérité qui est difficile à entendre, elle est pourtant inéluctable.