Pas un jour ne passe sans qu'une opération soit annoncée dans le secteur de l'internet et la France n'est pas à la traîne. Explications d'un phénomène qui va s'amplifier.
On assiste à une grosse agitation dans le domaine de l'internet et la France n'est pas à la traine
C'est simple. Il ne se passe pas une seule journée sans qu'on ait, en France, l'annonce d'une acquisition ou d'une opération. Entre la bataille sur Seloger.com, l'entrée indirecte de Casino dans Rue du Commerce,la mise en vente de Meetic ou d'Opodo, l'acquisition cette semaine de notre EBay Français le bon coin et une bonne dizaine d'autres opérations récentes et en cours, le secteur de l'internet en France est au centre de toutes les attentions. Ce qu'on peut noter d'intéressant, c'est qu'une grande majorité des acquisitions se font par des industriels, soit déjà dans l'internet et qui veulent atteindre une taille critique, soit offline et qui veulent basculer online.
Pourquoi cette frénésie maintenant ?
Pour plusieurs raisons. Tout d'abord il n'y a plus aucun doute aujourd'hui sur le fait que tous les secteurs ou presque vont complètement basculer à moyen ou long terme sur internet. C'était une tendance, c'est une devenue une évidence. D'autre part, nous sommes confrontées à une croissance molle et les seules entreprises qui affichent des taux de croissance de plus de 20% sont dans le secteur du online. Ensuite la France a la chance d'avoir dans le secteur des entrepreneurs de talents qui ont créé de toutes pièces des vraies concepts gagnants et qui ont survécu à l'explosion de la bulle internet en 2000.
Est ce qu'on est entré dans une nouvelle bulle?
Pas encore. Mais cela va être sûrement le cas quand le mouvement va s'accélérer. Il faut rappeler tout de même une différence fondamentale entre la fin des années 90 et aujourd'hui. A l'époque, on valorisait les sociétés internet en multiples des pertes et plus elles perdaient d'argent, plus elles étaient porteuses de rêves. Aujourd'hui, elles sont rentables, très rentables parfois. Croissance et rentabilité dans une économie à l'arrêt, c'est parti pour une fête qui ne va pas s'arrêter de sitôt
