Lundi 02 mai

Un dollar dont la suprématie vacille, une création monétaire débridée qui alimente la flambée des prix des matières premières, des cours du pétrole suffisamment élevés pour peser sur la reprise économique…

Résultat des courses, l’inflation mondiale atteint 4.7% sur un an, sa plus forte progression mensuelle depuis 2008, ce qui alimente d’une part le risque de surchauffe pour les pays émergents et d’autre part pèse sur la reprise économique de l’occident.

Afin d’enrayer cette spirale inflationniste, toutes les banques centrales, (exceptés le BOJ, la BOE, et bien sûr la FED) remontent leurs taux directeurs. Le revers de la médaille, c’est que ce resserrement de la politique monétaire a pour effet d’attirer les capitaux étrangers là où les taux sont les plus attractifs, au grand dam des BRIC. Au cours des cinq dernières semaines, les flux de capitaux vers les pays émergents ont bondit de 13.8 milliards de dollars, portant le montant total à 749 milliards, un record. Le FMI s’est d’ailleurs alarmé sur le sujet qu’il juge préoccupant.

En zone euro, la faiblesse du billet vert et l’inflation galopante ont de quoi horrifier la BCE. Celle-ci va devoir se lancer dans un numéro d’équilibriste. Composer entre deux modèles qui n’ont plus grand-chose en commun et surtout qui ont besoin de réponses diamétralement opposées. D’un coté, les bons élèves, Allemagne en tête, pour qui une hausse des taux directeurs et un euro à 1.50 n’entrave pas la reprise économique, et de l’autre coté, des pays fragilisés par la crise de la dette, et dont on ne constate pas les retombées positives de la reprise économique.

Ces maillons faibles ont besoin de taux d’intérêt bas pour soutenir leurs économies chancelantes, et surtout d’être plus compétitif. Un moyen quasi-indolore d’y remédier pourrait être la dévaluation compétitive ; mais l’euro poursuit sa progression après le tour de vis monétaire. Le fossé se creuse entre les deux modèles économiques.

Un véritable casse tête pour Jean-Claude Trichet qui a du s’étrangler en voyant l’inflation de la zone ressortir à 2.7% en mars. Si aucune hausse des taux n’est programmée en mai, la BCE pourrait envoyer le signal dès jeudi lors de sa réunion, d’une prochain tour de vis pour juin. Dans ce cas, l’institution privilégierait très clairement la lutte contre l’inflation, au détriment du soutien aux maillons fragiles de la zone euro, et ceci au risque de mettre en péril la cohésion et donc la cohérence de la zone euro.

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