Le système de blocage des rémunérations dans les banques sous controle est populiste mais ne fonctionne pas....
Les contraintes aux Etats Unis sur les bonus et les réglementations sont à peine enclenchées et c'est déjà un tollé général
L'administration Américaine mais aussi certains gouvernements européens ont voulu faire des exemples en limitant les rémunérations des financiers dans les structures sous contrôle direct ou indirect gouvernemental. Pour calmer la colère populaire. Et pourtant aucune mesure réellement spectaculaire n'a été prise pour l'instant mais déjà l'incohérence du système est mis en avant. La situation est simple. Les banques sous contrôle ne peuvent pas donner des bonus réellement attractifs. Elles font donc face à une exode massif de talents vers les banques qui sont libres. Hier c'est Morgan Stanley, qui a accusé de grosses pertes encore eu premier trimestre, qui est monté au créneau en dénonçant le système.
Citigroup a également demandé l'autorisation exceptionnelle de verser des bonus pour éviter les départs
Et l'administration Obama va avoir du mal a faire passer la pilule vis à vis des contribuables. Et pourtant, le contrôle des bonus et des rémunérations est déjà mort né. Car il créé une finance à deux vitesses. D'un côté les banques réellement privées qui débauchent à tour de bras les stars des banques sous controle public et qui, surtout, s'en donnent à coeur joie dans le trading, dans une spéculation au nez at à la barbe du G20 qui avait annoncé fièrement la naissance d'un nouveau capitalisme moralisé...
Les résultats de certaines banques au 1er trimestre en était l'illustration...
Deutsche Bank, Goldman Sachs et autres ont fait des résultats spectaculaires au premier trimestre en spéculant sur les marchés. Les grands discours se heurtent à la réalité. Est ce qu'on préfère un système pseudo moralisé qui ne fonctionne pas ou est ce qu'on accepte un système plus efficace mais impopulaire? La réponse dans les mois qui viennent mais l'heure n'est plus à l'hypocrisie.