L'Allemagne a encore surpris hier avec un indicateur de confiance au plus haut
Alors que les Etats Unis s'enfoncent, que le Japon se cherche, que la France est en RTT, l'Allemagne est entrée depuis un an dans un cercle vertueux que rien ne semble arrêter. La hausse de l'euro n'a aucun impact sur des exportations qui lui permettent de conserver solidement son titre de premier exportateur mondial. La crise des subprimes qui atteint de nombreuses banques régionales allemandes n'a aucun impact sur l'investissement et sur le tissu puissant de PME. Et l'indice de l'institut ZEW de Manheim, publié hier, montre une anticipation de reprise de la croissance dés septembre 2008.
On a beaucoup parlé des fortes hausses de salaires obtenus par les syndicats allemands. Est ce que cela ne risque pas de freiner la croissance?
C'est ce qu'on craignait. Mais c'est en fait le contraire qui est en train de se produire et la raison est assez claire. Les Allemands, pendant 15 ans, ont sacrifié leur pouvoir d'achat pour privilégier leurs exportations et leurs entreprises, en particulier leurs PME. Aujourd'hui, la hausse des salaires va permettre et permet déjà de relancer la consommation qui était atone pendant prés de 15 ans.
C'est également une bonne nouvelle pour l'Europe
C'est même une excellente nouvelle pour l'Europe. L'Allemagne a repris son leadership économique sur l'Europe. L'Allemagne est la locomotive de l'Europe, une locomotive alimentée par ses trois moteurs les exportations, les entreprises et maintenant la consommation. Une locomotive alimentée également par la forte croissance des pays émergents de l'Est et de la Russie qui ont toujours vu dans l'Allemagne un partenaire de référence. Ce pays est un vrai exemple. Un exemple impressionnant.
