L'Allemagne et l'Europe se sont lancés dans une stratégie dangereuse. On sera aujourd'hui ou dans les jours qui viennent si elle est payante. Ils veulent tout faire pour que Berlusconi soit éjecté en indiquant qu'aucune aide réelle ne serait apportée à l'Italie tant qu'elle ne sera pas "stable politiquement". Réponse ce soir avec le vote de confiance.
Vote de confiance au Parlement Italien sur le gouvernement Berlusconi
Oubliez la Grèce. On ne va plus en parler au moins jusqu'à leurs élections au début 2012. Et ensuite on n'en parlera plus du tout comme on n'entend plus parler ni de l'Irlande, ni du Portugal, deux pays qui eux aussi ont été aidés par l'Europe et le FMI mais deux pays qui connaissent une certaine stavilité politique du fait d'élections récentes. C'est exactement ce que tout le monde souhaite pour l'Italie aujourd'hui. La stabilité politique pour quelques mois, voire plus. Mais Berlusconi résiste. Plus pour des raisons personnelles que par ego politique; dés qu'il n'aura plus la protection du Parlement, ce sera la curée des juges tant il a d'affaires sur le dos.
Quel serait le scénario idéal que souhaitent les marchés
Une fois de plus les marchés et l'Allemagne sont sur la même longueur d'onde. L'Allemagne et les marchés veulent un départ rapide de Berlusconi. Le scénario rêve c'est une mise en minorité lors du vote de confiance aujourd'hui. Un échec qui mènerait automatiquement à la démission du gouvernement. Et la décision du vieux président italien Giorgio Napolitano de confier à un technicien la formation d'un gouvernement d'Union Nationale le temps de mettre en place toutes les mesures impopulaires d'austérité et de réforme structurelles comme pour les retraites.
On évoque le nom de Mario Monti
Economiste et ancien membre de la commission Européenne. Il a déclaré sa candidature à plusieurs reprises. La crainte des marchés, c'est la victoire de Berlusconi aujourd'hui, ou son échec avec une organisation d'élections anticipées, une période longue d'incertitudes. L'Allemagne et l'Europe jouent un jeu dangereux en diabolisant Berlusconi et en indiquant clairement qu'ils n'aideraient pas l'Italie tant que Berlusconi sera là. Espérons que cette stratégie sera payante pour éviter quelques mois de tourmente que l'Europe aura du mal à supporter.