L'euro est bloqué dans sa progression par de nouvelles craintes concernant les emprunts massifs que vont devoir faire tous les pays à partir de septembre pour financer leurs déficits.
Le calme continue à régner tant sur l'euro que sur les emprunts d'Etat européens avec des taux historiquement bas pour l'Allemagne et même pour la France
Les malheurs des Etats Unis font le bonheur de l'Europe et de l'euro qui est relativement stable autour de 1.27 aprés une chute violente en dessous de 1.20. Mais l'Europe va devoir subir un nouveau test et en fait un double test. Un test sur le marché des emprunts d'état mais également un test sur ses banques. Commençons par les emprunts d'état. Le mois de septembre va être crucial. Compte tenu du maintien de déficits massifs, les sommes que vont devoir emprunter les gouvernements européens en septembre vont être de 80 milliards, le double du mois d'Aout. Si l'Allemagne n'aura aucune difficulté a emprunté 18 milliards au lieu de 10 en Aout, l'Espagne par exemple pourrait peiner avec un montant en emprunt de 7 milliards d'euros au lieu de 3.5 millliards. Même inquiétude pour l'Irlande ou encore le Portugal. La France elle aussi va devoir emprunter massivement. On évoque le chiffre de 17 milliards.
Cela peut peser sur l'euro?
Cela pése déjà sur l'euro. Sans ses craintes l'euro, compte tenu de la faiblesse du dollar et des inquiétudes sur les Etats Unis, devrait être au dessus des 1.32, le niveau qu'il atteint il y a quelques semaines quand il était au plus fort de son rebond.
Et en quoi les banques sont elles concernées?
Le Wall Street Journal a relancé la polémique des stress tests ce matin. Les stress tests européens c'était un peu l'école des fans de Jacques Martin où chaque candidat avait 10 et tout le monde gagnait. Il semble qu'une bonne partie des banques européennes qui ont subi ce test aient exclu de leurs dettes une bonne partie des emprunts d'Etat, notamment ceux des Etats les plus à risque. Avec les besoins des Etats Européens en Septembre, je peux vous assurer qu'on va reparler dettes d'état et solidité des banques.