Mardi 18 octobre

Le Premier ministre François Fillon a mis en garde contre tout échec du sommet européen de dimanche, estimant que "si on ne réussit pas, l'Europe sera en très grand risque" face à la crise de la dette

"La situation est extrêmement difficile. L'économie mondiale se bloque car les investisseurs sont inquiets et retardent leurs investissements.

François Fillon, parfois très lucide sur la situation économique de la France a rappelé les enjeux du sommet :"Il faut, un, se mettre d'accord sur le niveau de restructuration de la dette grecque, deux, donner au fonds de stabilité européen un effet de levier puissant pour décourager les attaques contre les autres pays, en particulier l'Italie, trois, procéder à une recapitalisation des banques. "Cela doit se faire dans l'ordre, et cela doit commencer par un effort des banques elles-mêmes", a-t-il poursuivi.

"Si on réussit dimanche et dans les jours qui suivent, on peut passer à la deuxième étape" qu'est "le G20 de Cannes, où on travaillera à la relance de l'économie mondiale", a-t-il dit. Mais, "si on ne réussit pas dimanche, l'Europe sera en très grand risque".

Des déclarations qui interviennent au moment même où Moody’s envisage de placer la note souveraine française en perspective négative, premier pas vers une dégradation.

Cette annonce a propulsé l’OAT à un plus haut de 19 ans face au bund allemand. Le spread entre la France et l’Allemagne à 10 ans bondit de 18 points de base pour s’inscrire à 114 points, au plus haut depuis 1992. Le CDS français suivait le même chemin, proche de son record absolu à 190 contre 184 la veille.

L’œil du cyclone, après avoir pris ses quartier en Italie se rapproche désormais de la France, c’est pourquoi il devient urgent de mettre en place des pares feu afin de stopper la propagation de la crise souveraine.

La Commission européenne rejoint d’ailleurs la vision du premier ministre français en insistant sur la nécessité d'obtenir une réponse rapide et complète face à la crise de la dette lors du sommet des dirigeants européens de dimanche, répondant implicitement à Berlin qui avait la veille douché les espoirs en ce sens.

"Une approche parcellaire n'est désormais plus possible. Nous avons besoin d'une réponse complète" pour résoudre la crise de la dette, a affirmé Amadeu Altafaj, porte-parole du commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn, lors d'un point de presse à Bruxelles.

"Nous ne pouvons pas trouver une solution définitive pour la Grèce sans chercher à mettre en place les barrières nécessaires pour empêcher la contagion de la crise", a-t-il précisé. A cet égard, "nous ne pouvons pas laisser la question des banques de côté", a-t-il poursuivi.

Le 23 octobre devrait donc marquer une date clé dans l‘histoire de l’Union Européenne puisqu’elle a promit aux marchés qu’elle présenterait le plus important plan depuis la création de la zone euro visant à éviter le défaut souverain d’un pays membre, à renforcer les fonds propres de banques, à réformer la gouvernance de la zone euro et à engager une réforme des traités. Ni plus, ni moins… Le sommet du 23 octobre n’a guère d’autre option que de réussir.

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