Le suspens est à son comble à quelques heures d’un sommet décisif pour l’avenir de la zone euro, car pour l’instant c’est l’incertitude qui règne en maitre sur la capacité des dirigeants européens à mettre un terme à la crise de la dette qui frappe l'Europe depuis deux ans et menace désormais d'emporter l'Italie et l'ensemble de la zone euro.
Le monde entier retient son souffle, il est plus que jamais indispensable d’être crédible et unis car de l’aveu même d’Angela Merkel « La zone euro traverse l'épreuve la plus difficile de son existence »
Les marchés attendent des réponses sur trois problématiques : le degré de participation du secteur privé dans la restructuration grecque, un plan de recapitalisation des banques, et enfin le rôle que jouera le FESF dont le principe a été avalisé par le Bundestag.
Deux options sont à l'étude pour renforcer le Fonds : un modèle qui le verrait agir comme assureur des nouvelles obligations émises par les pays en difficulté, et un autre qui permettrait à des investisseurs externes, publics ou privés, européens ou pas, de s'impliquer dans le financement des aides.
Mais à quelques heures du sommet, il y a toujours plus de zones d’ombres que de certitudes Le rôle de la BCE dans la gestion de la crise a par exemple été au centre des discussions ces dernières heures.
A l’ordre du jour figure également la question de la gouvernance économique et de la réforme des traités. Grande ironie de l’histoire, les marchés financiers vont imposer l’Europe politique.
Dans ce contexte, la nervosité est de mise. Paris recule de 0.15% à 3169 points dans des volumes anémiques, moins de 2.5 milliards preuve que la semaine boursière démarre vraiment ce soir, tandis que Francfort recule de 0.72%. L’euro stoxx perd 0.52%.
CapGemini en tête du palmarès avec un gain de 2.25%. Renault et carrefour complètent le trio de tête avec des gains respectifs de 1.81% et 1.26%.
A l’inverse EADS, lanterne rouge chute de 3.29% après avoir reporté la livraison de 19 appareils à 2016.
Sur le marché des changes, l’euro fait preuve de fébrilité et perd 0,747% à 1,3843 face au dollar et s’inscrit en repli de -0,57% face au yen à 105,24. Le billet vert recule de 0,12% à 76.02 face à la monnaie nipponne.
Du côté du baril de pétrole, le WTI recule de 2.5% à 90.85 dollars tandis que le Brent cède 1.46% à 109.31 dollars. L’once d’or revient sur ses plus hauts d’un mois avec un gain de 1.03% à 1 717 dollars l’once.
