Malgré la Grèce et la hausse du dollar, et le QE de la BCE, l’euro trouve la force de s’offrir un rebond technique face à l’ensemble des devises. Il avance de 0,43% face au dollar, pour s’échanger à 1,1337 $ et grimpe de 0,62% face au yen à 133,68 yens.
Un rebond purement technique semble-t-il puisque le taux d'inflation dans la zone euro devrait rester inférieur à 0% "pendant une très grande partie" de l'année, a prévenu Peter Praet, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), avant d'ajouter qu'il n'y aurait pas pour autant de déflation.
L'inflation atteindra "un point d'inflexion" vers le troisième trimestre 2015, en fonction d'un certain nombre de facteurs, comme les prix du pétrole, l'évolution des taux de change et les prix de l'alimentation, a-t-il expliqué lors d'une conférence.
Or, c’est justement ce spectre de la baisse des prix qui a poussé la BCE le 22 janvier dernier à lancer un programme d’assouplissement quantitatif afin de donner un coup de fouet à l’indice des prix. Ce genre de politique monétaire ultra accommodante a eu pour conséquence de faire refluer le cours de la monnaie unique sous le seuil des 1,12$, au plus bas depuis 9 ans.
Par ailleurs, la victoire du parti de gauche grec Syriza provoque quelques tensions. Le nouveau gouvernement veut en effet renégocier le remboursement de sa dette. Hors de question pour l'Union européenne qui a durci le ton.
Selon Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, qui a accordé une interview au Figaro '"il n'est pas question de supprimer la dette" d'Athènes même si "des arrangements sont possibles mais ils n'altèreront pas fondamentalement ce qui est en place (...) Il n'est pas question de supprimer la dette grecque. Les autres pays de la zone euro ne l'accepteront pas", poursuit-il...
Une position soutenue aussi par le président du Parlement européen, Martin Schulz, qui lui aussi semble moins conciliant que d'habitude. Sur LinkedIn, dans un point de vue intitulé "Ni drame ni drachme en Grèce", M. Schulz observe que "si le nouveau gouvernement Syriza veut 'dire non à tout', alors l'élan de M. Tsipras pourrait être de courte durée".