L'euro était encore il y a quelques mois la source de tous les maux pour les pays qui l'avaient adopté et pour les pays européens qui refusaient de l'adopter...
Conséquence surprenante de la crise financière, l'engouement soudain de certains Etats pour l'euro
Rappelez vous. Il y a encore quelques mois, l'euro était rejeté par référendum par des pays comme le Danemark et certains pays qui l'avaient adopté l'accusait de tous les maux. Berlusconi lui même évoquait un possible retour à la lire. La crise financière est passée par là et l'euro a servi d'amortisseur de chocs. Sans l'euro, nous aurions assisté à des spéculations frénétiques contre les devises européennes, à des dévaluations forcées et à des envolées de taux d'intérêt au dessus de 10% pour défendre la devise locale. D'où le changement total d'ambiance. On commence par le Danemark. Il envisage de provoquer rapidement un nouveau référendum et l'opinion publique est devenue favorable à l'adoption de l'euro
Même scénario en Pologne
On ne pouvait pas être plus réfractaire à l'euro qu'en Pologne, une Pologne qui se rêvait au sein de l'Europe bénéficier d'une exception à l'Anglaise. Et bien la Pologne rêve aujourd'hui d'euro compte tenu des difficultés du zloty. Plus surprenant encore, justement, en Angleterre le camp des partisans de l'adoption
de l'euro progresse mais la livre sterling a encore de beaux jours de baisse devant elle
Et certains pays veulent même l'adopter unilatéralement
L'Islande, ce pays qui s'était transformé en hedge fund et qui est aujourd'hui en faillite totale a mis la commission européenne en colère. Elle n'est pas membre de la zone euro, ne répond plus à un aucun des critères de feu Maastricht mais elle souhaite adopter l'euro sans demander l'avis de personne. Et certains pays en difficulté comme l'Ukraine qui a vu hier sa monnaie littéralement s'effondrer rêve de faire la même chose. L'euro que les traders anglo saxons voyaient voler en éclats aprés quelques mois d'existence est devenu la nouvelle star des devises.