Mardi 15 novembre

Les marchés restent focalisés sur la crise souveraine en Europe qui ne parvient pas à stopper le cercle vicieux qui la menace d’explosion. Le point de départ du problème reste le même, un endettement trop élevé des Etats, qui pousse les gouvernements à multiplier les plans de rigueurs, dont les effets se révèlent contre productif puisque in fine ces coupes drastiques plombent la croissance, ce qui annule tous les efforts budgétaires pour assainir les finances publiques.

Face à ce triptyque infernal dont on ne voit pas l’issue, les marchés clôturent une fois encore en territoire négatif. Paris signe la plus forte baisse et recule de 1.92% à 3049 avec 2.7milliards d’euros. Francfort perd 0.63%, l’euro stoxx cède 1.38%, Milan perd 1.08%, Madrid 1.47%

Les marchés s'interrogent sur la capacité des pays affaiblis à mettre en place des mesures d'austérité sans tuer dans l’œuf une reprise chancelante. A ce titre, le scénario d’une récession se précise pour la fin de l’année en Europe après une croissance du PIB déjà faible, de 0.2% en zone euro au deuxième trimestre.

Les primes de risque exigées par les investisseurs pour détenir de la dette française, espagnole ou belge plutôt que des Bunds allemands atteignent des niveaux inédits depuis la création de la monnaie unique.

Les obligations italiennes en première ligne, ont franchit le seuil critique des 7%. Quant à l'Espagne, elle n'a pas atteint son objectif de lever 3,5 milliards d'euros malgré des taux à plus de 5% pour des titres à échéance 12 et 18 mois tandis que le 10 ans dépasse les 6.2%. Les difficultés de Madrid à se financer ont renforcé les craintes du marché d'une contagion de la crise à d'autres pays très endettés, provoquant des tensions sur les taux espagnols mais aussi français. Le taux de l'obligation française à 10 ans s'est tendu de 8 points de base, à 3,51%, un nouveau record tandis que le spread atteignait un niveau inédit à 172pdb.

Un rapport établi par le Conseil de Lisbonne qui prend en compte notamment la croissance, la compétitivité et la soutenabilité de la dette, a enfoncé le clou en classant l’hexagone en queue d'un classement, plus précisément entre l'Espagne (12e) et l'Italie (14e), deux pays qui sont actuellement dans le viseur des marchés et des agences de notation, et qui par ailleurs ont perdu leur triple A. Le rapport en déduit que l'incapacité de la France à apporter rapidement des ajustements à son économie est une grave source d'inquiétude et devrait de ce fait être un signal d'alarme pour la zone euro.

Une fois de plus, les valeurs financières, avec leur exposition aux dettes souveraines, étaient mal orientées. BNP Paribas lâchait 5,77% à 29.98 euros, Société Générale 5.21% à 17,65 euros, Crédit Agricole -4.34% à 4,63 euros et Axa 5.05% à 9,91 euros.

A l’inverse, les valeurs défensives, surperforment nettement avec Essilor seule valeur qui parvient à se hisser dans le vert, qui s’adjuge 0,58%.

Soitec signe la plus forte baisse du SBF 120 avec une chute de 7.4% à quelques minutes de la publication de son S1.

Le secteur automobile était à la peine, à l’image de Faurecia qui plonge de 6.07%, Renault plonge de 4.78%.

Sur le marché des changes, l’euro baromètre de la défiance en zone euro chute et teste ses supports. Il dégringole de 0.86%, à 1.3502 et perd 0.95%, à 104.05 Le billet vert en revanche s’apprécie contre toutes les devises à l’exception du yen contre qui il perd 0.11%, à 77.02

L’once d’or termine à l’ équilibre à 1779$

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