La situation en Espagne est inquiétante. Inquiétante pour le pays lui même mais également inquiétante pour le reste de l'Union Européenne.
Aucun signe de reprise pour l'instant en Espagne
L'Espagne n'en finit pas de regretter d'avoir commis l'impensable pour un pays latin; adopter un modèle de croissance à l'anglo saxonne, basé sur le surendettement et l'immobilier. Un choix que Nicolas Sarkozy pourrait qualifier lors d'un déjeûner comme pas trés intelligent. L'Espagne est probablement un des premiers pays au monde à donner tous les signes d'un passage de la récession à la dépression et de la désinflation à la déflation. Car elle combine une explosion du chômage. 15.5% avec 20% en ligne de mire. Et un effondrement des prix.
S: L'Espagne a d'ailleurs été le premier pays de l'Union Européenne à enregistrer une chute officielle de ses prix
Et c'était tout simplement la première fois depuis qu'on enregistre l'évolution des prix en Espagne, c'est à dire depuis 1961. Les entreprises confrontées à la chute de la demande n'ont plus que deux solutions: licencier et baisser leurs prix de ventes. Le taux de chômage des jeunes a d'ailleurs atteint 31.8%, le pire de tous les pays de l'Union Européenne.
Est ce qu'on sent des signes de reprise comme dans certains autres pays?
Aucun. L'Espagne présente tous les symptomes de la déflation. Malgré des baisses de prix, les ventes ne rebondissent pas. Il faut dire que le désendettement des ménages espagnols est loin d'être achevé. Et l'Espagne ne peut recourir ni à la dévaluation, ni à une politique de taux zéro. La politique monétaire est en effet fixée par la BCE et les Espagnols commencent à s'en plaindre. Certains rêvent déjà de faire renaître la peseta pour tenter d'échapper à une spirale déflationniste qui semble inéluctable.
