Pauvre gouvernement Espagnol. Il n'est même pas encore élu qu'il est déjà confronté à une situation de crise sans précédent. Les conservateurs de Mariano Rajoy donnés gagnants dimanche ne pourront même pas profiter quelques heures de la joie de la victoire avec une pression sociale intérieure et la pression des marchés....
Attaque massive sur l'Espagne hier
On se demandait depuis quelques semaines pourquoi l'Espagne était relativement épargnée par les marchés alors que l'Italie était pilonnée quotidiennement. En quelques jours, l'Espagne a rejoint l'Italie avec des taux qui sont devenus très proches, le taux espagnol a 10 ans se rapprochant de la barre symbolique des 7%. C'est une convergence latine dont on aurait pu se passer tant la situation est déjà tendue en Europe..
Il n'y a pas eu d'évènement particulier qui a déclenché cette panique sur l'Espagne
La proximité des élections de ce week end peut être
Mais on nous dit que les marchés n'aiment pas l'incertitude politique, or si on se réfère aux sondages le parti conservateur de Mariano Rajoy devrait largement l'emporter et ce parti s'est déjà engagé à accentuer les programmes d'austérité et les réformes structurelles. On peut dire que le nouveau gouvernement ne bénéficiera même pas d'un état de grâce de quelques jours. Dés son entrée en fonction il sera déjà sous pression.
On a quand même l'impression que la stabilité politique n'est même plus saluée par les marchés
On aurait pu s'attendre à une accalmie avec la nomination du gouvernement Monti qui est pourtant le gouvernement italien dont rêvaient l'Allemagne et les marchés, mêmes perspectives pour l'Espagne et malgré cela la pression monte. C'est paradoxalement à l'Allemagne que les marchés s'adressent maintenant pour savoir si elle es prête à son tour à remplir sa part du contrat. Angela Merkel a dit non. Mais elle n'aura pas le choix. Sauf à prendre la responsabilité de l'éclatement de la zone euro. Une chose est certaine: le nouveau gouvernement espagnol ne fera pas d'effort supplémentaire si il n'a pas d'assurance que l'Allemagne sortira de son autisme et il a bien raison.