Lundi 03 octobre

Toutes les prévisions de déficit budgétaire sont basées sur des anticipations de croissance dont on dit, comme en France, qu'elles sont trop optimistes. Mais plus important que la croissance, le niveau des taux d'intérêt longs sera déterminant et les taux d'intérêts longs sont anormalement bas aux Etats Unis et même en France par rapport au niveau d'endettement.

Tous les calculs de déficit budgétaire reposent en France comme ailleurs sur des anticipations de croissance de plus en plus contestées

On le voit encore ce matin. On ne sait plus quelle est la cause, quel est l'effet, mais les indices boursiers n'en finissent pas de baisser entre autres sur des perspectives de chute de la croissance et la croissance n'en finit pas de ralentir entre autres du fait de la crise financière et de la chute des bourses. Or, on sait que toutes les annonces de réduction de déficits, ces milliards qu'on tente de gratter ici ou là, reposent sur des perspectives de croissance. Que la croissance en France par exemple soit en 2012 de 1% et pas de 1.75% et il va falloir chercher quelques dizaines de milliards d'économies supplémentaires. Ca tout le monde le sait. Mais ce dont on parle peu, c'est l'autre facteur d'incertitude majeur: les taux d'intérêt.

Dans les projections de déficit, on a pris comme hypothèse un maintien des taux au niveau actuel

Or aux Etats-Unis les taux longs sont à un niveau historiquement bas, en France ils sont également, grâce à notre arrimage temporaire à l'Allemagne, extrêmement bas. Et ces niveaux de taux sont aberrants compte tenu de l'endettement tant de la France que des Etats-Unis. Or, plus que les prévisions de croissance, une hausse des taux longs pourrait être particulièrement dévastateur sur le déficit budgétaire.

Mais si la croissance reste molle, les taux longs vont ils rester bas?

Pas forcément. Les taux longs reflètent bien sûr les anticipations de croissance et d'inflation mais ils réflètent aussi la confiance dans les finances d'un pays. Regardez les taux Grecs, Irlandais, Portugais et même Italiens ou Espagnols. Si la dette Française ou Américaine était attaquée même un peu, ce qui serait normal compte tenu de l'endettement massif, le déficit serait dramatique et le service de la dette impossible à assurer. Nous bénéficions, nous et les Américains, d'une situation exceptionnelle sur les taux, espérons qu'elle va durer.

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