On sent depuis quelques semaines un renversement de tendance, au moins sur le court terme, aux États-Unis. Les ménages américains ont repris confiance. On le voit dans les statistiques qui sont publiées tous les jours et également dans la diminution substantielle de leur épargne de précaution.
On a de plus en plus de signes de rebond de l'économie américaine
Ce qui se passe aux États-Unis depuis quelques semaines est très intéressant. Les indicateurs économiques se suivent et sont tous supérieurs aux anticipations. Hier ce sont les actions des distributeurs américains qui ont fortement progressé en anticipation de la publication de fortes ventes au détail pendant les fêtes de fin d'année. Et demain on attend de bons chiffres de l'emploi. Ce qui est intéressant c'est que ce sont les ménages américains qui reprennent le flambeau de la croissance par leur consommation. Malgré un chômage qui reste tout de même élevé et des revenus qui sont plutôt stables
Si leurs revenus ne progressent pas, avec quoi consomment-ils ?
Ils commencent à taper dans leur épargne. Rappelons qu'avant la crise les ménages américains avaient un taux d'épargne négatif de 3.5%, presque un record mondial. En trois ans, ils ont constitué une gigantesque épargne de précaution et le taux d'épargne est remonté au dessus de 6%. Et depuis quelques mois ce taux d'épargne chute à nouveau. Il est descendu aujourd'hui à 3.5%. Les ménages américains puisent à nouveau leur épargne de précaution
Est-ce forcément un bon signe ?
Oui et non. Il vaut mieux que les ménages américains conservent un niveau d'épargne leur permettant de traverser d'autres crises, mais d'un autre côté si l'épargne de précaution rebaisse, c'est que les Américains reprennent espoir dans l'avenir et confiance dans un rebond de l'économie. Et ça c'est plutôt un bon signe à court terme. Le contraste avec la France est saisissant. Notre taux d'épargne est à niveau record, près de 17%. Probablement le taux le plus élevé du monde. Deux fois plus élevés que les fourmis japonaises. Uniquement parce que les Français n'ont pas confiance dans l'avenir. Si les Français reprenaient confiance, comme les ménages américains, ce serait un formidable boost pour la croissance….