Malgré un flou artistique total à deux jours du sommet européen, les marchés ont vivement rebondit dans le sillage de Wall Street. Paris termine au plus du jour, effaçant les pertes de la veille pour clôturer à 3171 points en signant un hausse de 2.83% avec 3.2 milliards. Ailleurs, Francfort bondit de 3.44%, Milan 2.72%, Madrid 2.75%, l’euro stoxx 2.8% tandis que Londres grimpe de 1.93%.
Pourtant les européens ne sont à peu près d’accord sur rien. Le cœur des négociations porte sur le FESF, que Paris aimerait transformer en banque ce qui lui permettrait d'avoir accès à des financements de la Banque centrale européenne et de multiplier sa capacité d'action par un facteur allant jusqu'à cinq. Mais Berlin refuse cette possibilité, qui reviendrait à accepter que l'institution de Francfort finance les pays de la zone euro, en ayant recours à la planche à billet.
L’Allemagne préfèrerait que le FESF garantisse à hauteur de 20% les nouvelles obligations mais Rome et Madrid, redoutent que cela crée une différence entre les et les nouvelles obligations qui seraient garanties anciennes, dont les taux s'envoleraient aussitôt.
Paris et Berlin ne parviennent pas non plus à s'entendre sur le montant de la participation des banques au nouveau plan de sauvetage de la Grèce. Une seule certitude, l’hypothèse d’une 21% de décote a été abandonnée, mais on ne sait toujours pas si la décote sera de 50% ou de 60%.
Bref, les motifs de divisions sont tellement nombreux qu’un second sommet est prévu mercredi, dont l’unique avantage est de gagner quelques jours avant de dévoiler aux marchés leur feuille de route pour empêcher la propagation de la crise souveraine
Malgré le contexte qui n’incite guère à l’optimisme, le compartiment financier tient le haut du pavé. BNP en tête du palmarès progresse de 6.22% à 31.78 euros, Axa 6.04% à 10.71 euros, Société Générale grimpe de 5.59% à 18,97 euros et Crédit Agricole 3.93% à 4.84 euros.
Le compartiment automobile est également bien orienté, à l’image de Renault, qui s’envole de 5.56% ou encore de Michelin qui s’apprécie de 4.75% soutenu par HSBC qui est passé à « surpondérer ». Valeo se distingue en tête du SBF 120 avec 6.63 % à 35.85 euros après avoir confirmé ses objectifs annuels
Les cycliques se distinguent également parmi les plus fortes hausses à l’image de Lafarge qui prend 5.54% ou Alstom 5.22%
Safran signe la plus forte baisse du SBF 120 avec un plongeon de 8% à 22,20 euros. Le groupe a confirmé sa perspective positive pour 2011, après avoir dégagé au 3e trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 5,2% sur un an. Le chiffre d'affaires au 3e trimestre s'établit à 2,72 milliards d'euros, contre 2,59 milliards sur la même période de 2010.
BioMérieux cède finalement 0.18% après avoir publié un chiffre d'affaires en hausse de 4,3% au 3ème trimestre à 347,3 millions d'euros et maintient ses objectifs pour 2011.
Sur le marché des changes, l’euro s’adjuge 0.83% 1,3885 face au dollar et redonne 0,12% à 105,68 face au yen. Le dollar chute contre le yen, à 76.13 il cède 1.02% contre le sterling et perd 1.2% contre le franc suisse.
Du côté du baril de pétrole, le WTI grimpe 2.32% à 88.10 dollars tandis que le Brent prend 0.7% à 110.52 dollars.
Pour finir, l’once d’or s’adjuge 1.56% à 1 638 dollars l’once.
