Accélération à la baisse en Europe, où la prudence ressurgit après la contraction du PIB au Royaume-Uni qui a fait l’effet d’une douche froide. A francfort, le Dax surperforme et cède 0.12%, l’euro stoxx se repli de 0.8%, Londres cède 0.43%. A paris, le CAC plie de 0.34% à 4019.62, pratiquement au plus bas de la séance, avec 3.7 milliards. L’Italie, et le Portugal perdent 1.2%. Madrid, dégringole de 1.4%, pénalisé par son secteur bancaire qui devrait lever 20 milliards d’euro pour respecter les exigences de bale 3, un montant inférieur aux anticipations du marché.
L’une des raisons qui puisse expliquer cette baisse est imputable à la chute du taux de croissance du PIB pour le quatrième trimestre au Royaume-Uni. L’économie britannique s’est en effet contractée contre toute attente de 0.5% alors que le marché attendait une hausse de 0.5%. Au troisième trimestre, la croissance avait été de 0.7%, cette chute d’un demi-point n’apparaît que brutale et déstabilisante. Dans les détails, la construction a dégringolé de 3.3%, sa plus forte baisse depuis le premier trimestre 2009, à comparer à une hausse de 3.9% au T3. Dans le secteur des services, l’activité de toutes les composantes, que ce soit dans le tourisme, les transports, la finance ressortent dans le rouge. Du coup sur un an, la croissance économique a été revue en nette baisse et passe de 2.6%, à 1.7%.
Aux Etats-Unis, les indicateurs mitigés n’étaient guère plus rassurants. A commencer par la poursuite de la baisse du prix de l'immobilier en novembre tandis que la production manufacturière de la Fed de Richmond a déçu les investisseurs. En revanche, la confiance des consommateurs qui a nettement rebondit en janvier et ressort supérieur aux attentes, à 60.6.
D’autre part, Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a placé avec succès cinq milliards d'euros d'obligations, destinées à financer le plan d'aide à l'Irlande. L'offre a été souscrite neuf fois, un chiffre spectaculaire car jamais une demande n’avait rencontrée autant de succès dans le monde
Du coté des valeurs, LVMH reporte la palme avec 2.07%. Schneider Electric profite des bons résultats de son comparable allemand Siemens pour grimper de 1.3%. Renault surperforme son secteur et grimpe de 1.16% soutenu par une information selon laquelle le groupe devrait bientôt annoncer un objectif de marge "proche de 5%" d'ici deux ans.
Du coté des publications de résultats, on retiendra STM qui bat le consensus en dévoilant un chiffre d’affaires le plus élevé jamais enregistré avec 10.35 milliards de dollars mais s’est montré prudent pour 2011. Les marchés sanctionnent lourdement la valeur qui ferme la marche et dégringole de 4.51%
A la baisse, le compartiment financier a plombé la tendance. Société générale abandonne 2.74%, Crédit agricole -1.93%, Natixis -1.42%, BNP -1.12%. Seule Axa grappille 0.2% et conserve ses 15 euros
Sur le SBF 250, les marchés ont plébiscité les résultats d’Interparfums qui bat le consensus et s’avère optimiste pour 2011. Le titre s’envole de 5.39%, à 25.6
Sur le marché des changes, la livre se déprécie face aux devises internationales et perd 1.2%, face au dollar, à 1.58 et 1.25% face au yen. L’euro se stabilise à 1.3629 face au billet vert après avoir touché un plus haut en séance à 1.3687 mais gagne 1% face à la livre, à 0.8620
L’once d’or campe à 1326$, idem pour le brent qui perd 1% et s’échange à 95.32$
