Les marchés réagissent à peine à l'impasse institutionnelle que vient de provoquer le non irlandais. Est ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
La France et une partie de l'Union Européenne tentent déséspérement de sauver le traité de Lisbonne mais ce qui frappe c'est l'absence totale de réaction des marchés financiers à la crise européenne
Le non Irlandais a ouvert une nouvelle crise dramatique pour l'Union Européenne. Dés le début de semaine dernière, la victoire du non était largement anticipée. L'euro a certes un peu glissé mais il ne s'est pas effondré comme on aurait pu s'y attendre. Pire même, la baisse de l'euro a été plus liée à la hausse du dollar qu'à la crise européenne. Quant aux marchés d'actions et de taux d'intérêt, ils s'intéressent à peine à la situation européenne. Les raisons sont simples. Tout d'abord les drivers du moment sur les marchés, c'est à dire les éléments qui font bouger les marchés, ce sont les indicateurs économiques américains qui vont permettre de savoir combien de temps la récession américaine durera et les indicateurs mondiaux d'inflation, liés entre autre à la hausse des matières premières.
Est ce un peu vexant pour l'Europe ?
Au contraire. Cela signifie que l'Union Européenne est au plan économique et l'euro sont des réalités que plus personne ne nie. Rappelez vous, il y a encore un an, certains stratéges de banques anglo saxonnes pariez sur l'explosion de l'union européenne et de l'euro et Monsieur Berlusconi demandait le retour de la lire. Si on y regarde de plus prés, l'Europe économique et financière a toujours progressé malgré les réticences des électorats locaux.
Sans traité de Lisbonne, aucune conséquence économique ou financière sur l'Union Européenne?
Si. Cela ralentira certains éléments comme la nomination d'un super ministre des finances européen, mais l'union européenne peut continuer à fonctionner au plan économique avec le traité de Nice. L'absence de réaction à la crise institutionnelle actuelle est la preuve que l'Europe EConomique s'est affranchie de l'Europe politique. Quant on connait les dérapages possibles en Europe, c'est plutôt une excellente nouvelle!