Vendredi 28 janvier

Le catalyseur de la colère dans les pays arabes a été la flambée des prix des matières premières. Une flambée sur laquelle le rôle de la spéculation fait encore débat (pas pour nous). Aujourd'hui les investisseurs doivent intégrer cette onde de choc dans leurs réactions sur les marchés.

Après la Tunisie, l'Egypte. Beaucoup de troubles dans d'autres pays comme le Yemen ou l'Algérie. Et peu de réactions sur les marchés financiers.

Ce qui se passe aujourd'hui dans le monde arabe est bien évidemment historique d'un point de vue politique. Mais je laisserai ce sujet aux spécialistes politiques. Je voudrais revenir sur les liens entre les marchés et les évènements. Tout d'abord, il faut le rappeler, l'élément déclencheur, le catalyseur des manifestations dans de nombreux pays c'est la hausse des marchés de matières premières. Et le débat fait rage sur le thème de la responsabilité de la spéculation sur la hausse des matières premières. Mais aujourd'hui les évènements eux-mêmes sont devenus un thème sur les marchés. Impossible pour les investisseurs de les ignorer et de ne pas se projeter sur une propagation de cette onde de choc

A t'on des premières conséquences sur les marchés?

Pour l'instant ce sont les marchés locaux qui sont touchés. Après la bourse Tunisienne, c'est la bourse égyptienne qui s'écroule. Elle a perdu 10% sur la journée d'hier seulement. Comme à chaque conflit ou instabilité dans un pays, la première réaction des investisseurs est d'alléger ou de liquider leurs investissements sur le pays. Mais on va assister probablement à des mouvements plus larges. On peut noter déjà que les performances des bourses des pays émergents depuis le début d'année sont très mauvaises. Il y a bien sur les craintes liées à l'inflation mais je pense que les investisseurs viennent de rajouter une prime de risque à tous les pays émergents ou presque depuis la révolution tunisienne.

Dans ce type de situation, on imagine que l'or et le pétrole sont aussi des marchés qui réagissent

Si l'onde de choc se poursuit on va bientôt parler pétrole. Il suffirait qu'on assiste à des manifestations dans un des pays du Golfe pour que le pétrole flambe. Quant à l'or, cela aurait du être la valeur refuge par excellence dans ce type de situation. Mais à part pour Madame Ben Ali, cela n'est pas le cas. L'or chute brutalement depuis le début d'année, contre le consensus, et contre le sens des évènements, sur des liquidations en panique de fonds spéculatifs qui avaient accumulé des quantités effarantes de métél jaune. Dés que ces liquidations seront terminées, l'or reprendra surement sa hausse. Les marchés n'ont pas encore bien pris la mesure de l'importance des événements qui secouent le monde arabe. Mais cela commence à arriver. Ce qui a commencé sur les marchés finira probablement sur les marchés.

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