Jeudi 15 septembre

Alors que hypothèse d’un défaut de la Grèce est de plus en plus évoquée et provoque les inquiétudes des marchés, le débat sur la création des obligations européennes, les Eurobond, revient au premier plan dans les solutions possibles pour venir à bout de la crise des dettes

L'idée de créer des euro-obligations a en fait été évoquée pour la première fois en Décembre 2010, par le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker et le ministre italien des Finances, Giulio Tremonti

Il s'agit d'emprunts contracté en commun par l’ensemble des pays de la zone euro, qui assurent une mutualisation des risques et permet de lutter contre la spéculation contre la dette qui pénalise les Etats de la zone euro en grande difficulté.

De manière générale, lorsqu'un Etat a besoin d'argent, il emprunte sur les marchés financiers en émettant une obligation à laquelle peuvent souscrire des banques, des fonds de pension, des fonds d'investissement. Dans ce cadre, l'Etat emprunte à des taux relativement bas dès lors que les créanciers ont confiance en sa capacité à rembourser.

C'est pourquoi des pays comme la Grèce, l'Espagne ou l'Italie ont les plus grandes difficultés à emprunter à des taux raisonnables. Inversement, l'Allemagne, dont la note de solvabilité "AAA" n'a pas été remise en cause, peut emprunter à des taux on ne peut plus compétitif.

Les obligations européennes permettraient de faire face à de telles disparités, en mutualisant les risques grâce à des taux d'intérêt qui seraient calculés en fonction des taux des différents Etats participant à l'opération. Les Etats qui peinent actuellement à se refinancer sur les marchés, pourrait ainsi y avoir de nouveau accès dans des conditions nettement plus favorables.

Néanmoins, alors que de nombreux économistes et analystes financiers estiment que cette solution serait la seule à même de calmer les marchés, plusieurs pays dont la France, et surtout l'Allemagne, refusent toujours de mettre en place ces nouvelles obligations.

En effet, ces deux pays bénéficient aujourd’hui de taux très compétitifs par rapport aux autres pays de la zone euro, et ne tiennent pas à renoncer à cet avantage au profit de voisins européens peu rigoureux. Ils craignent également qu'un tel outil déresponsabiliserait ces Etats.

En revanche, les positons française et allemande sur la question pourraient évoluer prochainement alors qu’on manque de solution pour sauver la Grèce. Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a d’ailleurs déclaré dans la matinée devant le Parlement européen qu’il allait proposer prochainement à la France et à l’Allemagne des options en vue de l'introduction d'euro-obligations.

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