Les banques et caisses de retraites grecques détentrices d'obligations émises par l'Etat grec sont prêtes à participer au processus dit de "roll over" de la dette, ou processus de Vienne, proposé par la Banque centrale européenne, a affirmé jeudi le ministre des Finances grec. "Il est clair qu'il y a une disponibilité au sein des détenteurs grecs de titres de la dette publique grecque, mais aussi au sein des banques et des caisses de retraite afin de participer à cette procédure" [de Vienne], a déclaré le nouveau ministre des Finances Evangelos Venizelos au cours d'une conférence de presse. "Nous, on encourage les banques grecques à participer à ce processus" a-t-il ajouté. Selon le processus de "rollover" ou initiative de Vienne, les créanciers s'engagent, s'ils le souhaitent, à maintenir leurs engagements. A chaque échéance d'obligation, ils rachètent donc un montant de titres équivalent à celui qui vient de leur être remboursé. Cela permet mécaniquement de repousser progressivement les échéances de la dette grecque tout en évitant ce que les marchés appellent un "incident de crédit", qui signifierait très probablement un défaut de paiement du pays via le déclenchement du paiement des fameux CDS (credit default swaps), des contrats de couverture contre le défaut de paiement. Il s’agit donc de gagner du temps en repoussant les échéances.