Se transformer vite pour survivre. C'est le challenge des banques dans le monde. Les banques américaines ouvrent la voie.
Suppression massive d'emplois chez le géant de la banque américaine Citigroup, suppression des bonus pour les dirigeants de Goldman Sachs, la banque américaine est en pleine mutation
Le secteur bancaire aux Etats Unis subit une crise sans précédent. Et les mesures qui sont prises sont à l'image d'une gestion à l'américaine. Radicale. Brutale. Parfois excessive. Comme on l'a vu pendant la période d'euphorie. Aujourd'hui les banques américaines savent qu'elles doivent s'auto infliger des mesures spectaculaires si elles veulent survivre, surmonter la crise et avoir une chance un jour de redonner de la valeur à leurs actions. Citigroup avait déjà supprimé 23,000 postes. Avec une nouvelle suppression de 50,000 postes, par licenciement ou par ventes d'activité, c'est prés de 20% du personnel qui est éliminé. Quant à Goldman, si elle veut avoir accés aux capitaux publics et ne pas subir la colère des actionnaires face à une possible première perte de son histoire au 4ème trimestre, il fallait organiser cet hara kiri des bonus.
Est ce que les autres banques dans le monde vont suivre la voie américaine?
C'est déjà fait pour certaines en matières de bonus. UBS a fait une annonce similaire à Goldman Sachs et le président de Deutsche Bank a renoncé à son bonus. Mais le marché n'est pas satisfait. Les valeurs bancaires dans le monde ont connu leur 4ème séance de baisse consécutive. Cela risque de continuer aujourd'hui et d'entraîner les indices boursiers à la baisse.
Pourquoi ce manque de confiance malgré des mesures drastiques et des injections de capital ?
Les banques doivent réinventer un business model sans risque et sans spéculation. Elles doivent encore renforcer leurs fonds propres en procédant à des augmentations de capital. La banque de demain ressemblera beaucoup à la banque d'avant hier. Une banque de dépôts et de crédits. Cela signifie qu'il faudra encore tailler brutalement dans les effectifs et oublier les bonus, pas pour une seule année, mais pour les 3 à 5 années à venir.
