Après s’être arrêté aux portes des 4 000 points la veille, la Bourse de Paris a vu sa progression s’arrêter brusquement après les chiffres désastreux de l’emploi américain ce vendredi. Après la nouvelle, le CAC 40 a littéralement piqué du nez et pour finir la semaine sur un repli de 1,67% à 3 913 points. Ce vendredi, le Département du Travail a fait état de 18 000 créations d’emplois dans le secteur non agricole en juin alors que le marché attendait un chiffre de 105 000 ! Par ailleurs, le taux de chômage est reparti à la hausse sur la période pour atteindre 9,2% alors que le consensus l’attendait stable à 9%. Des chiffres qui ont jeté un froid sur les Bourses mondiales alors que tous les espoirs étaient permis après la publication, la veille, d’une enquête ADP dans l'emploi privé américain de bonne qualité. Un coup dur puisque ces statistiques confirment la méforme de la première économie mondiale. Pour en remettre une couche, les craintes sur les dettes souveraines des pays de la zone euro sont toujours aussi vives, la santé financière de certains pays inquiète… Même morosité ambiante sur les autres places du Vieux Continent, le Footsie cède 1% à 5 993 points à Londres et, à Francfort, le Dax perd 0,91 % à 7 402 points. A New York, le Dow Jones plonge de 1,11% à 12 578 points et le Nasdaq Composite de 1,33% à 2 832 points.
Du côté des valeurs, PPR fini la semaine en pôle positon du CAC 40 sur un gain de 0,64% à 126,55 euros. Le groupe de luxe envisagerait de céder sa filiale Redcats au cours du second semestre 2011 dans le cadre de stratégie de recentrage de ses activités, rapporte le journal ‘Les Echos’.
Dans le sillage du titre du groupe de luxe, l’hôtelier Accor rattrape son retard et progresse de 0,56% à 31,45 euros, suivi de Sanofi qui s’adjuge 0,40% à 55,52 euros. Le titre groupe pharmaceutique profite d’une note de Sanford C. Bernstein, qui a relevé le dossier de « performance en ligne » à « surperformance. Le broker juge l’action sous-valorisée et estime notamment que le groupe est bien placé sur les marchés émergents.
Les craintes sur les dettes européennes reviennent sur le devant de la scène et plombent le compartiment bancaire : Crédit Agricole signe la plus mauvaise performance de l’indice vedette et termine sur un plongeon de 4,04% à 9,47 euros, Société Générale cède 3,90% à 38,53 euros, BNP Paribas baisse de 3,86% à 49,87 euros, Natixis de 2,47% à 3,32euros.
STMicroelectronics mal orienté, plie de 3,86% à 6,88 euros. JP Morgan a abaissé son objectif de cours sur le dossier de 10 à 8 euros en tout en réitérant son opinion à « neutre ».
Veolia Environnement glisse de 3,75% à 18,59 euros, après que Bank of America ML eut abaissé sa valorisation du dossier à 20 euros.
Hors indice vedette, Air France-KLM perd de l’altitude et pique de 3,51% à 10,16 euros. La compagnie aérienne a annoncé une hausse de 2,9% de son trafic passagers en juin et une contraction de 1,7 point à 82,1% de son coefficient d’occupation. A la lumière de ces piètres performances Crédit Suisse a réitéré ce matin son conseil de « sous-performance » sur le titre avec un objectif de cours à 9,80 euros.
Casino cède 3% à 64,63 euros. UniCredit a abaissé son avis d’« achat » à « conserver ».
Sur le marché des changes, l’euro est plombé par chiffres de l'emploi américain pour juin décevants, et par un regain d'inquiétude sur la santé financière de certains pays fragiles de la zone euro. La monnaie unique européenne plonge de 0,87% 1,4234 face au dollar et dévisse de 1,62% à 114,79 face au yen. Le billet vert plie de 0,68% à 80,67 face à la monnaie nipponne. Le baril de pétrole consolide avec WTI qui tombe de 2,71 % à 96,07 dollars et un Brut qui abandonne 0,87% à 117,54 dollars. L’once d’or retrouve des couleurs et grimpe de 0,70% à 1 542 dollars l’once.
