Obama et Bernanke n'y arrivent pas. Même en prenant les risques insensés qu'ils prennent tant en termes de déficit, de dette, que d'utilisation explosive de la planche à billets. Rien n'y fait. Il y a de la croissance certes, mais une croissance insuffisante pour relancer la machine.
Déception hier encore sur l'économie américaine
Et c'est probablement ce qui fait baisser le dollar assez fortement ce matin et ce qui a fait rebaisser les taux d'intérêt assez fortement aux Etats-Unis. La croissance américaine pour le premier trimestre n'est sortie qu'à 1.8%, on attendait plus de 2% mais c'est surtout l'emploi qui continue à décevoir avec des demandes d'allocation chomage en hausse. Décidément malgré des taux à zéro, malgré une utilisation à outrance de la planche à billets, malgré des plans de relance qui plombent dangereusement le déficit et la dette américaine, l'économie américaine ne s'en sort toujours pas.
Il y a tout de même de la croissance et des créations d'emplois. Mais il manque toujours 7 millions d'emplois à l'appel depuis la crise de Lehman et la croissance existe mais ce n'est pas la croissance habituelle des sorties de crise. Et ce n'est pas une croissance qui pousse les entreprises à embaucher. Les petites entreprises sont à la peine et les grandes accumulent des réserves incroyables de cash sans les investir par crainte d'une nouvelle crise bancaire ou d'une rechute brutale de l'économie. Obama et Bernanke ont pour l'instant raté leur pari.
Est-ce qu'ils ont encore des cartouches pour relancer l'économie ?
A part la prière, je n'en vois aucune. Nous ne sommes pas dans une simple crise économique, nous sommes dans un changement de modèle de l'économie américaine. Cela fait des décennies que l'économie américaine, et grâce à elle l'économie mondiale, tourne sur une surconsommation des ménages tirée par un surendettement massif. Mais même aux Etats-Unis, les ménages ont compris la leçon de la crise que le gouvernement lui-même n'a pas compris. On ne peut pas dépenser ce qu'on n'a pas. Un jour il faut rendre des comptes. Du coup le moteur de la consommation tourne au ralenti car les ménages ne veulent plus s'endetter et épargnent quand ils le peuvent, l'immobilier ne redécolle pas, et les Etats-Unis cherchent un modèle pour leur investissement et leurs exportations. Sans succés. On parle beaucoup de la crise Européenne mais les Etats-Unis n'ont rien à nous envier.