Alors que le Japon est retombé, à la surprise générale, en récession au troisième trimestre, avec une contraction de 0,4%, le Premier ministre conservateur Shinzo Abe se retrouve contraint de convoquer les électeurs aux urnes deux ans plus tôt que prévu.
La troisième puissance économique mondiale était sortie de la spirale infernale de la récession il y a deux ans, juste avant l'arrivée au pouvoir de M. Abe qui avait aussitôt lancé une ambitieuse politique de relance ("abenomics"), destinée a relancer la machine économique. Mais la hausse de la taxe sur la consommation intervenue début avril a compromis la reprise bien amorcée et le combat de l'archipel contre des années de déflation.
Le Premier ministre conservateur japonais Shinzo Abe a annoncé aux dirigeants de son Parti Libéral-Démocrate (PLD) sa décision de dissoudre la chambre basse du Parlement et de convoquer les électeurs aux urnes deux ans avant l'échéance. Mais en l’absence d'opposition, la victoire de son Parti Libéral-Démocrate (PLD) semble assurée ce lui donnerait toutes les marges de manœuvres nécessaires pour mener à bien son programme de politique économique.
Alors que les investisseurs s’inquiètent de voir l'archipel s’enfoncer dans la récession, le chef du gouvernement repousse une hausse de la TVA censée être portée à 10% en octobre 2015, comme la loi le prévoit pourtant dans le but d'enrayer la colossale dette publique. Au final, la TVA devrait belle et bien augmenter, mais dans 18 mois.
"La décision du gouvernement de reporter cette mesure apparaîtrait raisonnable", a estimé Koichi Fujishiro, de l'institut de recherche Dai-ichi Life, cité par l'AFP.
Le yen recule assez nettement face à l’euro qui s’adjuge 0,55% pour s’échanger à 146,31 yens. Le franc suisse grimpe aussi nettement face à la devise japonaise, de 0,64%, à 121,84 yens. Le dollar quant à lui reste à l’équilibre face à la devise japonaise à 116,73 yens.
