L’indice de volatilité du S&P 500, le Vix, a brusquement bondit ces dernières séances. Considéré comme un thermomètre de la peur, car il répercute la nervosité des opérateurs sur le marché, il suit symétriquement les marchés actions. Au plus bas dans une tendance haussière, il grimpe quand les marchés consolident.
Par exemple, après la catastrophe nucléaire au Japon, le Vix avait brusquement grimpé à plus de 29 points tandis que les indices dégringolaient, avant de corriger au fil du rebond des indices.
Hormis cet épisode tragique, le VIX est au plus bas depuis un an. Pourtant, les nuages s’accumulent sur l’économie mondiale. Inflation, instabilité géopolitique au Moyen Orient, Fukushima, et surtout l’endettement absolument dramatiques des Etats, devrait logiquement poussé l'indice de la peur à son paroxysme. Paradoxalement, l’indice est revenu sur ses plus bas tandis que les investisseurs assistaient à un rallye haussier sans accroc sur les marchés actions, rallye qui s’accompagnait d’une faible volatilité et de volumes atones.
Depuis le début de la semaine, la donne a changé. Le thermomètre de la peur est revenu sur la zone de support majeur des 15 points, il bondit de 3% aujourd’hui, à 16.78 points. La séance Parisienne du 4 mai, illustre le phénomène dans le sens où elle a été caractérisée non pas par un repli de 1,3% mais par un volume d'échanges qui atteint six milliards d'euros, quasiment le double par rapport aux volumes anormalement minces qui font légion ces dernières semaines.
Le Vix plaide donc pour une correction imminente, mais ce qu’il ne dit pas, c’est l’ampleur de la consolidation à venir.