En prix nominaux, les cours du sucre blanc sont au plus haut depuis 1990.
Le sucre blanc est côté en US cents par livre sur l’ICE à New York (sugar N°11) et en USD par tonne sur Liffe Euronext (white sugar).
Sur un an les prix ont doublé. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars vaut 678.3 USD (18 décembre). Sur l’ICE, la livre de sucre pour livraison en mars vaut 26.34 cents (18 décembre).
Les principaux exportateurs mondiaux sont le Brésil et la Thailande. L’Union Européenne est le deuxième producteur mondial mais ses exportations sont limitées par des quotas.
L’Inde est un grand consommateur et producteur de sucre (notamment la région de l’Uttar Pradesh). L’inde est redevenue depuis un an « importateur net de sucre ».
Ce statut d’importateur de l‘Inde a influencé significativement les cours en 2009 et explique que le marché soit en déport (les cours à terme sont inférieurs aux cours spot). Le manque de disponibilité de marchandise oblige aujourd’hui les acheteurs souhaitant une livraison à court terme à payer, une prime, par rapport aux prix des livraisons sur des échéances plus éloignées.
En 2010, une augmentation de l’offre en provenance du Brésil (premier producteur mondial) suite à une récolte importante est à prévoir. De plus, si les prix restent élevés, les raffineries brésiliennes de canne à sucre favoriseront de manière significative la production et l’exportation de sucre raffiné au détriment de l’éthanol.
En Europe, la pression des producteurs de sucre de betterave pour augmenter leurs quotas d’exportation hors de l’Union Européenne sont aujourd’hui discutés et également à prévoir.
En conclusion, en dépit de fondamentaux tendus et solides, nous serions plutôt vendeur qu’acheteur de sucre pour 2010