Les valeurs bancaires sont à nouveau sous pression à la Bourse de Milan. Matteo Renzi, le chef du gouvernement a beau essayer de rassurer les investisseurs, rien n'y fait. Les inquiétudes sur de possibles besoins en capital pour les établissements financiers italiens après le plan lancé par la BMPS, la plus vieille banque du monde, renforcent la nervosité autour du secteur.
Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a néanmoins tenté de convaincre que les tests de résistance publiés vendredi soir par l'Autorité bancaire européenne (EBA) avaient démontré leur solidité. Ce qui inquiète les investisseurs, c’est l’énorme poids des créances douteuses avec un système bancaire italien plombé par près de 360 milliards d'euros de créances douteuses, susceptibles de ne pas être remboursés.
Pourtant le secteur a repris de la hauteur, rassuré par le vaste plan de cession de créances douteuses de la Monte Paschi di Siena (BMPS ) qui a affiché les pires résultats aux tests, sur 51 établissements européens. Alors qu’en cas d'un scénario "défavorable" d'ici à 2018, son capital CET 1 tomberait en territoire négatif, à -2,23%, la banque a dû annoncer une augmentation de capital pouvant aller jusqu'à cinq milliards d'euros.
Mais aujourd’hui rebelote, le secteur bancaire italien repart en forte baisse. La plus vieille banque de la planète Monte Paschi di Siena (BMPS) chute ainsi de 12,2%, à Milan. En forte baisse également, Banca popolare del l'Emilia Romagna qui chute de -10,17%, Banco Popolare (-6,52%), Unicredit (-5,84%), Banca popolare di Milano (-4,84%) ou encore Intesa Sanpaolo (-2,68%), qui a annoncé un bénéfice net en recul de 4,1% au deuxième trimestre, à 901 millions d'euros, un chiffre néanmoins supérieur aux attentes.