La Bourse de Paris poursuit sa dégringolade toujours lestée par les inquiétudes sur le terrain politique en Italie. La nervosité gagne les rangs des investisseurs alors que le pays risque d'être sans gouvernement pendant plusieurs mois. Le CAC 40 qui a perdu jusqu'à 2% en séance sous les 5400 points, a réduit ses pertes à 1,29% grâce à un relatif apaisement sur le compartiment obligataire italien.
Les valeurs bancaires françaises sont sous pression dans le sillage du recul de leurs homologues italiennes et espagnoles. Natixis lâche 4,72% à 6,25 euros, BNP Paribas cède 4,46% à 57,22 euros, Crédit Agricole 3,29% à 12,04 euros et Société Générale 2,86% à 39,18 euros.
... ET LE TAUX ITALIENLe compartiment obligataire italien a connu un "mini-krach" en fin de matinée. Le 10 ans italien s'est envolé sur les 3% à 3,38% avant de se détendre un peu aux alentours des 3%. L'écart entre les taux d'emprunt italien et allemand à dix ans a même atteint ce matin un plus haut depuis 2013, à 300 points de base.
FLY TO QUALITYUn vent de panique souffle donc sur les marchés. Pour se rassurer, les investisseurs se précipitent sur l'or, qui revient sur les 1.300 dollars l'once mais aussi le dollar qui se renforce face à l'euro à 1,1557 dollar. Et bien sûr, le 10 ans allemand a eu la cote à 0,20% ce mardi avant de se revenir aux alentours des 0,30%.
PAS ÉTONNANT !Que dans ce contexte des plus compliqués, le risque estimé d'éclatement de la zone euro soit en hausse selon l'enquête publiée par l'institut Sentix. Son sous-indice "d'éclatement de la zone euro" plus que doublé pour atteindre 13% en mars contre 6,3% en avril.