Mardi 24 mars

Nicolas Sarkozy va s'exprimer ce soir sur les rémunérations des dirigeants. On peut s'attendre au pire à l'heure où gouverner signifie réagir au jour le jour sans cohérence aux coups de gueule du public....

Les rémunérations des grands patrons continuent à provoquer tollé et débats. Nicolas Sarkozy va s'exprimer ce soir.

Et le pire est à craindre dans l'ambiance actuelle. Le terme de stock options est devenu une insulte en France et le mot "patron" cristalise toutes les haines, dans un dramatique amalgame entre grand patrons et patrons de PME. Il faut dire que les dirigeants de la Société Générale ont réussi le tour de force de détruire en quelques heures le travail de pédagogie fait depuis des années auprés du public. On sait que compte tenu du climat actuel, et de la tendance ultra populiste du gouvernement, le débat sur la rémunération des dirigeants ne pourra pas se faire dans la sérénité et que les mesures qui seront prises seront forcément mauvaises et n'auront pour vocation que d'apaiser la colère populaire

Une colère tout de même justifiée par les excés?

Qui oserait dire le contraire. Est il aberrant de se faire voter des stock options royales dans un établissement aidé par l'état alors qu'on demande des sacrifices à tous? Bien sur. Est il normal qu'un patron de grand groupe gagne à tous les coups, que son entreprise gagne ou perde de l'argent, que son cours flambe ou qu'il s'écroule. Bien sur que non. Est il logique que certaines rémunérations ne soient jamais plafonnées et représentent des centaines de fois le SMIC. Bien sur que non. Doit on dés lors basculer dans un systéme cubain où on fait disparaitre la rémunération à la performance et ou on fixe par décret une fourchette étroite entre les plus bas salaires et les plus hauts salaires. Non.

Si le Medef ne propose rien, le gouvernement va légiférer

Comme d'habitude. On réagit au jour le jour. C'est la coup de gueule populaire du jour qui fait la loi du lendemain. Ce n'est pas un mode de fonctionnement propice à la sérénité et à la sortie de crise. C'est un mode de fonctionnement populiste et anxiogène. Je continuerai à me battre pour des rémunérations au mérite même si c'est un sujet tabou aujourd'hui et pour défendre les patrons des PME qui se battent tous les jours pour sauver leurs entreprises. Il faudrait rappeler à Nicolas Sarkozy qu'il n'a pas été élu pour mettre en place le programme du Nouveau Parti Anticapitaliste.

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