Cela commence à sentir sérieusement la rentrée. Il est temps de faire un petit point sur cet été meurtrier et sur la suite des évènements. Toujours dans un climat d'incertitude et de volatilité extrêmes.
Le premier élément évident c'est que la crise n'est pas finie. En fait, elle ne s'est jamais arrêtée depuis 2008. La crise de cet été n'est pas une nouvelle crise, c'est un nouvel épisode de la crise qui dure maintenant depuis 3 ans.
Le mode de propagation de la crise n'est finalement pas étonnant. De la crise des subprimes, on est passé à la crise des banques, les états ont soutenu les banques et du coup la crise devient la crise des Etats.
L'ordre des Attaques sur les Etats n'est également pas une surprise. Les gros hedge funds avaient toujours annoncé la road map: Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, Italie et France pour l'Europe. Etats Unis en parallèle à un certain moment et peut l'Angleterre un de ces jours.
La réponse politique est depuis 2008 affligeante; On court après les marchés avec des rafistolages sans aucune vision d'ensemble, sauf en Allemagne peut être. Certains s'agitent beaucoup pour rien, on ne vise personne, d'autres ne font rien comme Obama et le résultat c'est que les économies plongent les unes après les autres vers des croissances molles qui ressemblent de plus en plus à des récessions larvées.
Il y a un problème de dette et donc de déficit certes mais ce n'est pas par des réductions de 10 milliards d'euros de niches fiscales qu'on va répondre à un problème plus large de business model des pays. Tous les pays comme la France ou les Etats Unis dont le business model reposait essentiellement sur la consommation et une consommation à crédit aux Etats Unis doivent trouver un business model d'avenir pour créer de la croissance. Mais on ne peut pas imiter l'Allemagne du jour au lendemain...
Les banques... Il y aurait de quoi écrire plusieurs livres sur le sujet... On a dépensé des fortunes pour les aider en aides directes mais aussi en injection massives de liquidités et pour racheter leurs stocks d'obligations souveraines à travers la FED ou la BCE, tout cela pour rien. On vient de s'apercevoir qu'elles n'ont jamais utiliser cet argent pour jouer leur rôle de financement de l'économie mais plutôt pour spéculer sur les marchés et notamment les matières premières, avec les conséquences qu'on connaît;
CONCLUSION ? On n'est vraiment pas sorti de l'auberge surtout avec une année 2012 électorale dans de nombreux pays. A court terme des rebonds puissants de marché sont possibles. Comme en ce moment quand le pessimisme est extrême. Mais la tendance à long terme est toujours très négative.
Ceux qui en ont les moyens devraient faire le pont avec les vacances de Noël.