Alors que le Portugal est tombé à son tour et a bouclé son aide auprés de l'Union Européenne et du FMI, il est temps de faire un point sur les différents scénarios possibles pour la dette Grecque
Toujours beaucoup de rumeurs et d'agitation autour de la dette Grecque.
Et peut être le moment de faire le point. Quelle est la situation exacte? Les taux grecs ont explosé en Avril. On est autour des 25% sur le taux à deux ans. La Grèce doit plus de 250 milliards d'euros. La dette Grecque est détenue prinicpalement par des banques Grecques, des banques EUropéennes et la Banque Centrale Européenne. La Grèce jure qu'elle ne va jamais restructurer sa dette et l'Allemagne distille tous les jours des fuites sur une restructuration imminente. Mais on joue sur les mots car les Grecs ont quand même annoncé qu'ils envisageaient de rallonger la durée de la dette et rallonger la durée de la dette c'est une forme de restructuration.
Quelles sont les différentes formes de restructuration ?
Prenons un exemple simple. Vous êtes détenteur d'un emprunt Grec pour 1 millions d'euros à 6% de taux d'intérêt remboursable en 2013. Il y a quatre scénarios. Le premier, que favorisent les Grecs, c'est qu'on vous dise qu'on vous remboursera en 2018 et plus en 2013. Le deuxième, que favorisent les Allemands, c'est qu'on vous dise qu'on ne vous remboursera plus que 600,000 euros en 2013 et pas un million d'euros. Il peut y avoir aussi deux autres options: on vous paie vos 6% d'intérêt avec quelques années de retard dans le cas d'un moratoire ou on ne vous donne plus que 1% de taux d'intérêt au lieu des 6. Mais ces deux dernières options ne permettent pas de régler le problème.
Quel est le scénario sur lequel parient les marchés actuellement?
Une restructuration en deux étapes. Avec d'abord, dans les mois qui viennent, avant la fin d'année, un rallongement de la durée de la dette. Et ensuite en 2013, le fameux haircut, c'est-à-dire la réduction brutale de la somme à rembourser. Dans tous les cas de figure, la restructuration est inévitable. Et soyons clairs, elle est aussi inévitable pour l'Irlande, le Portugal et même pour les Etats Unis
