Les places financières terminent en très forte hausse. Pourtant, l’ouverture n’était pas de bon augure avec un CAC qui a débuté la séance sous les 3000 points, mais l’action concertée des principales banques centrales a finalement redonner de l’espoir aux marchés qui se sont embrasés.
Paris s’envole de 4.22% à 3154, l’équivalent de 127 points. Preuve du regain d’optimisme, alors que depuis début novembre les volumes ont du mal à dépasser les 2.5 milliards, aujourd’hui, plus de 4.6 ont été échangés à Paris. Ailleurs, Francfort bondit de 4.98% à 6088 points, Londres gagne 3.16%, l’euro stoxx 4.31%. Idem à Wall street qui s’envole de 3.64% pour le dow aux portes des 12 000 points à la mi séance
Place à l’euphorie sur les marchés alors que les principales banques centrales ont convenu, afin d’atténuer les turbulences du marché inter bancaire, de faciliter et d’étendre jusqu'en février 2013 les échanges de devises ou (swap) entre elles, et de poursuivre leurs opérations de refinancement sur trois mois. Une action concertée qui vise à ramener la confiance sur le système financier mondial en injectant des liquidités alors que la crise souveraine, qui perturbe les marchés, poussent les banques à se méfier les unes des autres ce qui assèche la liquidité.
Le marché profitait également d’une série de bonnes nouvelles venues des Etats-Unis: très nette hausse des créations d'emplois à 206.000 dans le privé en novembre, augmentation de l'activité dans la région de Chicago en novembre (ISM: 62,6) et nette progression des promesses de vente de logements (octobre: +10,4%).
Quant à la réunion des ministres des Finances de l'UE, les dirigeants politiques sont restés vagues sur une éventuelle augmentation des ressources du FESF et du FMI afin de venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté. Les deux fonds ont pour objectif de mettre sur pied des mécanismes de soutien crédibles à des pays comme l'Italie ou l'Espagne alors que l'Europe perd chaque semaine la confiance des marchés, de l’aveu même de Schäuble.
Du coté des valeurs, affectées en début de matinée par la dégradation de la note des grandes banques américaines par Standard & Poor's, les valeurs bancaires flambaient. Crédit Agricole s’adjuge 8.37% à 4.75 euros, BNP Paribas bondit de 4.63% à 29.47 euros ou encore Société Générale qui progresse de 4.63% à 18.08 euros. Natixis sur le SBF 120 bondit de 10.21%, à 2.14 euros.
Mais les investisseurs ont surtout profité de la séance pour racheter les valeurs les plus attractives et les plus exposées à la croissance comme Arcelor qui signe la plus forte hausse du CAC en s’envolant de 11.02%, ou Vallourec qui flambe de 10.39% à 50.72, Pages Jaunes 8.64%,
Lafarge et Carrefour se distinguent également parmi les plus fortes hausses avec des gains respectifs 7.44% et 6.38%
Hors CAC40, Wendel flambe de 16.07% La société est en négociations exclusives pour la vente de sa filiale Deutsch, spécialisée dans les connecteurs. Le groupe français précise qu’il anticipe une plus-value de 575 millions d’euros de cette cession.
Sur le marché des changes, l'euro participait à l'euphorie, passant brièvement au-dessus de 1,35 dollar, au plus haut depuis une semaine, avant de revenir à 1.3457 face au dollar sur un gain de 1.03%. Il progresse aussi de 0.33% 104.3 face au yen. Le billet vert subit des prises de bénéfices face au regain d’appétit et chute de 1.1% face au franc suisse, et de 0.7% à77.51 face à la monnaie nipponne.
Du côté du baril, le WTI prend 1.05% à 100.84 dollars, le Brent grappille 0.41% à 110,31 dollars.
Enfin l’once d’or reprend de la hauteur sur un gain de 1.91% pour se négocier à 1751 dollars l’once.
