Toujours un peu surprenant de voir les marchés américains en hausse vendredi en cloture et les indices asiatiques bondir ce matin avec le chiffre désastreux de l'emploi de vendredi
La première réaction aux chiffres terribles de l'emploi aux Etats Unis a été une baisse violente. Il est vrai que perdre plus de 500,000 emplois en un an, soit le quart du nombre total de chomeurs en France, un triste record vieux de 34 ans, n'avait rien de rassurant. Mais les investisseurs se sont ressaisis et ont vu paradoxalement dans les chiffres du chomage plusieurs bonnes nouvelles. Tout d'abord la preuve de la flexibilité américaine. La consommation s'arrête faute de crédits, les entreprises ne vendent plus, elles licencient instantanément et massivement. Elles n'attendent pas des mois, voire des années pour aboutir au même résultats. Et elles embaucheront aussi rapidement quand l'économie rebondira. L'autre élément positif paradoxale, c'est que les chiffres étaient si mauvais que le gouvernement américain sera obligé de multiplier les packages de sauvetage et de relance. Sans compter.
Barrack Obama a d'ailleurs réagi immédiatement
On va finir par croire qu'il a déjà été investi officiellement et qu'il est en fonction. Un jour à peine aprés la publication du chomage, il a promis un plan de relance qui devrait représenter jusqu'à 7% du PIB américain pour créer 2 millions et demi d'emplois d'ici 2011. Un big bang, un maxi new deal, tourné vers l'investissement et les grands travaux. Autre conséquence du chomage catastrophique, l'accélération de l'accord sur le secteur automobile
Un secteur qui, hasard des chiffres, compte lui aussi 2 millions et demi d'emplois
Compliqué de promettre de créer 2 millions et demi d'emplois en 2 ans et d'accepter de laisser 2 millions et demis d'emplois disparaitre le même week end. Même si le sauvetage des constructeurs passe par une destruction annoncée de plus d'un million d'emplois. Non. Le marché vendredi soir et ce matin anticipe. Il a tenté de voir le côté positif de cette statistique dramatique. L'avenir nous dira si il a eu raison
