Cela fait prés de 20 ans que l'exemple Japonais est l'épouvantail de toutes les banques centrales et de tous les gouvernements. La situation au Japon est de plus en plus paradoxale.
La situation au Japon continue à focaliser l'attention des investisseurs
Le Japon intéresse tout le monde ou presque. Aprés avoir tenté de comparer sans succés la crise de 2008 à celle de 1929, de nombreux stratéges sont plongés dans la crise de 1990 au Japon pour y trouver des similitudes avec la crise actuelle et les banques centrales du monde entier répétent à l'envi qu'il faut tout faire pour éviter de connaître une déflation à la japonaise, une déflation qui a miné le pays pendant plus de 15 ans et qui le mine encore. Car ce qui focalise l'attention sur le Japon aujourd'hui c'est sa situation à la fois paradoxale et explosive. Au troisième trimestre, la baisse des prix au Japon a atteint le niveau record de 2.6%, du jamais vu depuis 1958.
Alors que la croissance au troisième trimestre avait plutot surpris par sa vigueur
Et c'est le paradoxe. On s'était félicité d'une croissance de 1.2% largement supérieur aux attentes. Une croissance portée par la relance japonaise. Mais aujourd'hui le Japon est dans un situation explosive. D'un côté une croissance qui rebondit mais au prix d'un déficit budgétaire stratosphérique. Il faut savoir que le Japon détient le record absolu de la dette publique des pays riches. 170% du PIB et plus de 200% prévu en 2011. Et malgré cela une déflation qui mine le pays.
Que va faire le nouveau gouvernement en place depuis quelques semaines?
Il a une marge de manoeuvre limitée mais il va vouloir tenir ses promesses de campagne notamment en matière de politique sociale et donc probablement encore alourdir le déficit. Il met la pression sur la Banque du Japon pour qu'elle soit encore plus agressive sur sa politique monétaire mais avec des taux à 0.1%, la marge de nmanoeuvre est limitée. Il ne lui reste donc plus qu'à prier... que la course de vitesse engagée entre la déflation et la croissance tourne rapidement à l'avantage de la croissance. En attendant le Japon va continuer à jouer le rôle d'épouvantail pour tous les autres pays...
