un mot de cinq mots qui désigne une taxe ou une contribution. Il nous prend vraiment pour des C...en trois lettres...
Nicolas Sarkozy a été clair hier: il n'augmentera pas les impôts
Nicolas Sarkozy joue sur les mots. Depuis quelques semaines on nous annonce tous les jours des mesures qui auront pour impact d'augmenter la pression fiscale. C'est juste une question de sémantique. On n'augmente pas les impôts, mais on créé des taxes, carbone par exemple, on réduit les réductions d'impots comme celles sur les déductions d'intérêt sur les emprunts immobiliers pourtant présentées il y a deux ans comme une mesure phare, on s'attaque à l'assurance vie. Mais le mot d'ordre est clair: trouvez tous les mots que la richesse de la langue Française permet d'utiliser sans prononcer le mot en I. Voici quelques suggestions: taxe, redevance, charge, contribution, mais pourquoi pas plonger dans le passé avec la gabelle, la dîme, le cens ou le tribut.
Ce qui est intéressant c'est ce qui se passe sur le même sujet en Angleterre
On a rarement vu des candidats aux élections faire campagne sur une augmentation d'impôts. Et c'est pourtant le choix que font les conservateurs en Angleterre. Plutôt que de faire comme leurs collégues Français qui nous mentent en disant qu'ils n'augmenteront pas les impôts alors qu'on sait qu'il n'y a pas d'autres solutions pour tenter de limiter le déficit public, Ecoutez ce que dit Osborne, le candidat au ministére des Finances: Le gouvernement a trop emprunté, les banques ont trop emprunté, nous avons tous trop emprunté. Nous coulons dans un océan de dettes. Nous devons augmenter les impôts.
C'est un pari risqué
Trés risqué même. Mais c'est un pari digne. Une attitude qui consiste à ne pas prendre les gens pour des idiots. Qui peut croire aujourd'hui qu'un pays surendetté peut continuer à la fois à garantir des retraites, des couvertures sociales, des services publics sans augmenter les impôts et sans réduire le train de vie royal de l'état qui créé une commission par jour pour l'utilisation du grand emprunt. Si notre gouvernement a décidé d'utiliser des synonymes du mot en I, il doit faire attention à ne pas faire la même chose en nous prenant pour un mot C de trois lettres.