Mardi 20 décembre

Le gouvernement britannique accélère la reforme de son secteur bancaire en donnant son feu vert à une réforme en profondeur qui prévoit notamment de séparer les activités de détail, qui sera exclusivement réservée aux particuliers et les activités d'investissement. Une mesure qui a pour objectif à terme, de limiter l'impact d'une nouvelle crise financière.

Le ministre des finances britannique, George Osborne qui s'adressait au Parlement, a expliqué que l'importance du secteur financier au Royaume-Uni obligeait à prendre des mesures spécifiques, afin de protéger les dépôts des particuliers. "Le gouvernement séparera les activités de détail et d'investissement des banques en les cloisonnant, pour protéger l'économie britannique et les contribuables, en s'assurant qu'aucune d'entre elles n'est trop grosse pour faire faillite", a assuré M. Osborne.

Une vaste réforme qui sonne comme un paradoxe après le véto de David Cameron qui a refusé de signer la refonte des traités européens lors du sommet du 8 et 9 décembre. Un véto perçu comme un refus de réguler davantage les règles de la City, le cœur du système financier en Europe.

Pourtant, le gouvernement britannique, traumatisé par le sauvetage de la Northern Rock en 2008, semble déterminé à ne pas répéter les mêmes erreurs, affichant sa détermination à encadrer le système financier, bien que cette dernière fût une banque exclusivement de dépôts, donc réservée aux particuliers. Le gouvernement britannique veut accélérer le processus de réforme. Il s’est fixé une date butoir, promettant qu'une loi serait adoptée avant la fin de la législature actuelle, en 2015. Mais les banques, qui opposent une fin de non recevoir au projet, ont obtenu que la mise en œuvre puisse être retardée jusqu'en 2019. Selon le ministre, la réforme coûtera entre 4 et 8 milliards de livres (entre 4,2 et 9,5 milliards d'euros) aux banques britanniques.

L’intense lobbying des banquiers parmi lesquels HSBC, Barclays, RBS ou encore Lloyds pour enrayer la mise en application du rapport Vickers qui vise à réguler le secteur financier a tout de même obtenu une compensation. Leur coussin de sécurité, c’est-à-dire les fonds propres durs, devra être compris entre 17% et 20% sur la base de leurs actifs britanniques et non calculé sur la base de leurs actifs internationaux. Michel Barnier, le commissaire européen chargé des services financiers, a indiqué qu'il suivait de "très près" la réforme bancaire initiée par les Britanniques, dans la mesure où elle pourrait être élargie à l'ensemble de l'Union européenne.

A découvrir également

  • visuel-morning
    Venez fêter l’anniversaire de la gestion pilotée Meilleurtaux Placement !
    20/04/2024
  • visuel-morning
    Le secteur en baisse : Consommation discrétionnaire
    19/04/2024
  • visuel-morning
    Mauvaise nouvelle : la réduction d’impôt de 25 % pour les FIP et FCPI, c’est fini !
    01/03/2024
  • visuel-morning
    SCPI : les meilleurs rendements de 2023… et pour 2024
    20/03/2024
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt