OBama élu mais pas encore intronisé va surement devoir assister à ce sommet extraordinaire à Washington qui réunira pays riches et pays émergents.
Timing intéressant pour cette réunion qu'on peut qualifier d'historique même si le mot est galvaudé ces jours ci. C'est à Washington que pour la première fois depuis l'explosion de la crise financière et en pleine récession mondiale se réuniront les leaders des etats les plus riches de la planète et de pays émergents. Fait inhabituel, Obama fera surement une apparition remarquée. Compte tenu de l'urgence économique, on sait déjà qu'il n'attendra pas le 20 janvier pour agir. On fait d'ailleurs souvent la comparaison entre la situation à laquelle ont du faire face Obama et Roosevelt et il faut rappeler que c'est sous Roosevelt que les accords de Bretton Woods ont été adoptés
Peut on s'attendre à un vrai projet de refonte du système financier international?
Non. Ce n'est plus la priorité. Les Européens vont proposer une série importante de mesures de contrôle des marchés financiers et des banques en particulier mais il y a peu de chances qu'on assiste à autre chose qu'à des déclarations de bonnes intentions. Les Américains vont surtout tenter de convaincre les pays du Golfe et en particulier l'Arabie Saoudite ou encore la Chine de participer plus largement au financement du FMI.
Est ce que finalement ce sommet arrive trop tard?
Par rapport à la crise financière oui. La préoccupation des mois à venir c'est la crise économique. Et l'adoption de plans de relance musclées. Et là, ce sont des solutions nationales qui vont prévaloir. On ne peut pas imaginer de new deal mondial, ni même régional comme un New Deal Européen. Chaque pays va nécessiter une intervention spécifique et différenciée. Relancer l'économie dans un pays en mal de crédit comme les Etats Unis n'a rien à voir avec une relance d'une économie française en mal de crédits pour le PME génératrices d'emplois ou d'une économie Japonaise encore déflationniste. Le temps des grands messes est passé. L'heure est aux choix nationaux. Des choix qui doivent être ambitieux et musclés si on veut éviter que la récession se transforme en dépression.