Jamais la phrase prononcée par John Conally, secrétaire du Trésor de Nixon en 71, n'a été aussi vraie: "le dollar c'est notre devise mais votre problème"
La barrière de 1.50 sur l'euro a été franchie aprés de nombreuses tentatives
Et c'est la signe que la spéculation bat son plein sur tous les marchés. Comme on l'a expliqué souvent ici, le dollar, qu'on peut emprunter à zéro pour cent ou presque, est devenu le carburant des fonds spéculatifs. Et ils l'utilisent pour acheter tout et n'importe quoi. L'or bien sur, l'argent, mais également toutes les monnaies des pays émergents ainsi que les actions un peu partout dans le monde et principalement là encore dans les pays émergents. Une fois de plus les Etats Unis utilisent la même recette pour relancer leur économie et une fois de plus ils le font sans se soucier des bulles qu'ils créent un peu partout dans le monde. Jamais la phrase prononcée par le secrétaire d'Etat au Trésor de Nixon en 71, John Conally, n'a été aussi vraie: le dollar c'est notre devise mais c'est votre problème.
On peut rappeler rapidement en quoi la baisse du dollar est un problème
La liste des effets dévastateurs de la baisse du dollar est longue: la hausse de l'euro et l'envolée des monnaies des pays émergents pése sur la compétitivité à l'exportation, la baisse du dollar provoque une envolée des matières premières mais surtout elle provoque un peu partout une inflation des actifs, qui débouchera inévitablement sur des crises ça et là
Est ce au moins une bonne nouvelle pour les Etats Unis
On peut se le demander. Cela les aidera surement à relancer un peu leurs exportations mais cela va surtout augmenter la défiance des investisseurs internationaux qui ont de plus en plus de mal à se convaincre de financer la dette gigantesque des Etats Unis. Les Etats Unis n'ont pas tiré les enseignements de leurs erreurs passées. Ils risquent d'en payer une nouvelle fois le prix, tant pis pour eux mais malheureusement tant pis pour nous aussi.
