Quand les politiques s'attaquent aux vraies préoccupations et aux vrais problèmes, des avancées sont possibles. C'est la conclusion qu'on peut tirer d'un étonnant consensus hier au Congrés Américain pour l'adoption d'un plan de relance de l'emploi.
Une chose étonnante s'est produite hier, des sénateurs républicains ont donné leur soutien au plan de Barack Obama de relance sur l'emploi
C'est un évenement important et riche d'enseignements. En plein affrontement démocrates républicains sur le plan santé d'Obama, alors que les républicains durcissent leur opposition à mesure qu'ils sentent la cote du président s'affaiblir, un plan de relance sur l'emploi est passé hier. C'est certes un plan encore modeste, on parle 15 milliards de dollars mais c'est une indication essentielle: les élus américains sont prêts à une consensus à l'allemande sur un sujet et un seul: le chômage. Car à quelques mois des élections de mi mandat, ils savent que c'est la préoccupation numéro 1 des américains. C'est le chomage et la crainte du chomage qui freinent la consommation et la reprise de l'économie
C'est un peu pareil en France et en Europe
Le seul sujet qui devrait aujourd'hui focaliser l'attention et l'énergie des politiques ce n'est pas le CO2 ou d'autres thémes populistes qu'on agite à la veille des régionales, c'est l'emploi, l'emploi et encore l'emploi. Et l'emploi on ne pourra pas le sauver à coûts d'effets médiatiques sur des raffineries à Dunkerque ou des usines Renault, il faut une vraie démarche de fond et une réflexion profonde sur le nouveau partage économique mondial du travail.
Pour les marchés aussi l'emploi est essentiel
C'est même avec la dette des états, le seul sujet réel de détermination de la tendance. Ce n'est pas pour rien que l'indicateur le plus suivi au monde est celui qui sort tous les premiers vendredis du mois à 14h30 heure de Paris, le chomage américain. Ce qui s'est passé aux Etats Unis est essentiel avec cet accord bipartisan, c'est la preuve qu'on peut avancer si on s'attaque aux vrais problèmes de fond.
