C'est presque fait! L'Espagne est en négociations sur les conditions attachées à une demande de l'aide Européenne et du FMI. La demande officielle d'aide est imminente et elle va permettre à l'Europe de se focaliser sur la relance de la croissance qui est un vrai sujet à l'heure où l'activité plonge dans la zone euro.
On s’approcherait du dénouement du suspense Espagnol
Enfin. Il était temps. Des semaines que les Espagnols refusent l’inévitable. Ils avaient gagné du temps en demandant d’abord à la Banque Centrale Européenne de leur accorder une aide sur leur taux d’intérêt avant de prendre une décision. Mario Draghi a accepté et l’a fait. Dès lors, les dés étaient jetés mais l’Espagne essaie encore de trouver des moyens d’éviter de demander l’aide officielle de l’Union Européenne et du FMI. On rappelle que pour l’instant l’Espagne a obtenu de l’aide pour recapitaliser ses banques mais qu’elle n’a pas demandé de l’aide pour financer son dette comme l’ont fait les Portugais ou les Irlandais.
Mais est ce que l’Espagne a vraiment besoin d’aide? Hier elle s’est refinancée facilement sur le marché avec des taux plutôt favorables
Elle a réussi à emprunter près de 5 milliards d’euros à 3 ans et à 10 ans . Et pour emprunter à 10 ans elle n’a payé que 5.7% alors que les taux espagnols étaient au-dessus de 7% il y a encore quelques semaines. Mais cet engouement est lié à la conviction des investisseurs que l’Espagne va demander de l’aide. Si elle refusait, les taux repartiraient à la hausse. L’Espagne n’a pas le choix. Elle doit se mettre sous le parapluie européen. Et le Financial Times révèle qu’elle est en train de négocier les conditions de ce que les Espagnols considèrent comme une reddition.
La situation en Espagne est déjà très tendue. Est-ce que le pays va accepter une austérité encore plus sévère?
Ce n’est pas ce que demande l’Union Européenne et le FMI. L’Espagne a déjà adopté des mesures d’austérité qui sont considérées comme suffisantes pour obtenir de l’aide. Ce qui est demandé ce sont plutôt des réformes structurelles comme une plus grande flexibilité du marché du travail. L’Europe veut au plus vite régler le dossier Espagnol pour pouvoir s’attaquer au dossier Grec qui est loin d’être résolu et surtout pour pouvoir enfin réfléchir à des mesures de relance de la croissance car les chiffres hier d’activité dans la zone euro pour le mois de Septembre ont été catastrophiques. L’Europe avance doucement mais elle avance et ça c’est une bonne nouvelle.
