Le Portugal a réussi sa levée d'emprunts hier. Les taux Irlandais et grecs restent eux accrochés à des niveaux élevés malgré les packages d'aide européenne. Le temps de faire un point sur la situation.
La crise de la dette européenne a marqué une pause. On en parle un peu moins. Les investisseurs veulent savoir ce qui sortira dans un mois du prochain sommet européen. En attendant pourtant on assiste à une situation assez étrange où toutes les hypothèses sont évoquées. On regarde bien évidemment beaucoup du côté de l'Irlande. Une Irlande qui en principe bénéficie de l'aide de l'Union Européenne. Et pourtant les taux d'intérêt Irlandais n'ont pas baissé. Ils sont toujours au plus haut. Ce qui signifie que le marché ne croit pas à l'accord de sauvetage.
Il faut dire qu'on est en pleine campagne électorale. Et l'opposition, par la voix de son futur ministre des Finances en cas de victoire, Michael Noonan a déjà annoncé la couleur. Elle ne repaiera pas l'intégralité de la dette Irlandaise. Pas question. Les prêteurs devront prendre leur part de pertes. Pareil pour les dettes de certaines banques irlandaises quasi privatisées. L'Irlande ne paiera pas. Suivant un peu la voie de sa voisine d'orthographe l'Islande.
Et pourtant le Portugal a réussi sa levée hier de dettes
3.5 milliards d'euros. Une demande supérieure de trois fois à l'offre. Un taux élevé 6.5% mais en dessous des taux records. En fait pour l'instant, les investisseurs ont la conviction que les pays sous perfusion comme la Grèce et l'Irlande ne paieront pas intégralement leurs dettes et la restructureront. Pour les prochaines victimes potentielles, comme le Portugal ou l'Espagne, ils attendent. L'arme au pied.Il va falloir que le prochet sommet Européen produise un accord spectaculaire et convaincant pour que la crise Européenne ne rédémarre pas.