Vendredi 17 décembre

Les leaders de l'Union Européenne n'ont pas envie d'être dérangés pour un sommet de crise pendant les vacances de Noel. Ils ont donc décidé de jouer l'unité et la solidarité en annonçant à grand renfort de sourires et de poignées de main, un accord qui ne fait que reprendre ce qui a été décidé depuis plusieurs mois.

Ca y est. C'est fait. Le mécanisme européen d'aide durable aux pays en difficulté a été accepté par les chefs d'état Européens hier à Bruxelles

Sourires. Poignées de mains. Accolades. On a eu droit hier soir à un climat d'autosatisfaction des leaders de l'Union Européenne. Pour répondre aux critiques d'anti européanisme, Angela Merkel a même annoncé que cet accord sur un mécanisme permanent de soutien constituait "un pas immense vers la solidarité". Derrière ces annonces triomphalistes, il y a pour l'instant juste la confirmation du Fonds de Soutien Européen doté de 750 milliards d'euros. C'est déjà bien. Mais ce n'est pas nouveau. C'est ce qui avait été décidé du fait de la crise Irlandaise. On a juste eu droit hier à une confirmation.

Pas d'augmentation de la taille du fonds

Hier aucune des demandes de certains pays de l'Union n'a été acceptée. L'Allemagne n'a rien lâché. Le fonds n'aura pas un euro de plus que ce qui avait été prévu il y a quelques mois. Pas d'euro obligation non plus. Et toujours des conditions drastiques en matière d'austérité pour avoir accès à cette aide. Rien de nouveau donc mais c'est tout de même un premier pas, pas un pas immense comme l'a dit Angela Merkel, mais un premier pas vers un mécanisme d'aide permanent.

Un mécanisme suffisant ?

Selon l'expression consacrée, nécessaire mais pas suffisant. Il manque plusieurs éléments. Tout d'abord plus d'argent pour faire face à une crise majeure comme celle de l'Espagne, une autorisation officielle pour le fonds d'acheter des dettes existantes pour soutenir le marché comme le fait la BCE,et surtout les détails sur la façon dont les investisseurs seront réellement mis à contribution à partir de 2013 en cas de grosse tempête. Le marché devra se contenter de cela pour passer tranquillement la trêve des spéculateurs

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