La Bourse de Paris s’enfonce un peu plus dans le rouge et marque ainsi le pas après une semaine de forte hausse. Son indice vedette, le CAC 40 boucle cette seconde séance hebdomadaire sur un repli de 0,47% à 3 984 points. Le net ralentissement de la croissance des services en France et la hausse moins forte que prévu des commandes à l’industrie contribuent à ce regain de méfiance sur les marchés. Les investisseurs restent sur leurs gardes avant la publication d'importants indicateurs économiques cette semaine aux Etats-Unis avec notamment, vendredi, les chiffres mensuels de l'emploi. Carrefour était la grande vedette du jour, à l’occasion de la cotation de Dia, sa filiale discount, alors que les bancaires et les cycliques ont été les perdantes de la séance.
Jusqu’à ce soir, le CAC 40 compte exceptionnellement dans ses rangs 41 valeurs avec la scission par Carrefour de sa filiale Dia.
Le titre Carrefour a fait main basse sur le CAC tout au long de la séance du jour sur un bond de 4,52% à 24,15 euros. A contrario, les premiers pas boursiers de Dia à la Bourse de Madrid ont été plus que difficiles, le titre de sa filiale discount a fini la séance à 3,25 euros alors qu’elle a été introduite au prix de 3,50 euros.
Publicis gagne 1,26% à 39,55 euros après avoir annoncé la clôture de l’acquisition de l’américain Rosetta, spécialisé dans la communication numérique. La veille, le français avait porté de 40% à 100% sa participation dans Spillmann/Felser/Leo Burnett, l'une des principales agences de publicité suisses.
PPR progresse de 1,26% à 125,15 euros après avoir a lancé une augmentation de capital réservée de Sowind Group au terme de laquelle il deviendra actionnaire majoritaire de la société avec 50,1% du capital. Par ailleurs, Nomura a relevé PPR de « neutre » à « achat ».
Parmi les valeurs à la peine, le compartiment bancaire était sous pression. Crédit Agricole plie de 2,86% à 10,34 euros et Société Générale 1,72% à 41,15 euros, BNP Paribas cède 1,30% à 53,25 euros et Natixis 1,04% à 3,54 euros.
Les grandes valeurs cycliques ont corrigé sur la séance. Bouygues perd 1,62% à 29,76 euros, Vinci cède 1,46% à 43,51 euros, Lafarge abandonne 1,29% à 41,81 euros et Alstom 1,12 % à 42,28 euros.
France Télécom décroche de 0,89% à 14,47 euros pénalisé par Nomura qui a dégradé le titre à « neutre » contre « acheter » précédemment, et abaisse désormais l'objectif de cours à 16,50 euros contre 19,20 euros précédemment.
Sodexo a clôturé à l’équilibre à 53,95 euros. Le groupe publiera demain matin ses revenus du 3ème trimestre 2010/2011.
PagesJaunes signe la plus forte chute de l’indice SBF 120 sur la séance par un repli de 8,15% à 5,66 euros après avoir a lancé lundi soir un avertissement sur ses résultats en raison de commandes inférieures à ses attentes au deuxième trimestre.
Le titre de l’annuairiste est suivi de Stallergènes qui a plongé de 6,86% à 54,02 euros après l’annonce de l'arrêt de l'étude de phase III d'Actair chez l'enfant,
Sur le marché des changes, l’euro est sous pression et perd 0,56% à 1,4460 face au dollar. Le baril de pétrole se raffermit avec WTI qui gagne 1,62% à 96,54 dollars tandis que le Brent flambe de 1,39% pour se diriger vers les 113 dollars à 112,89 dollars. Le métal jaune retrouve son statut de valeur refuge. L’once d’or repend 0,63% pour se hisser au dessus des 1 500 dollars à 1 510 dollars l’once…
