Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a déclaré qu'un repreneur était prêt à investir "jusqu'à 400 millions d'euros" dans Florange, le site sidérurgique que le groupe ArcelorMittal souhaite en partie fermer, faute de rentabilité.
ArcelorMittal justifie l'arrêt des hauts fourneaux de Florange, après ceux de Gandrange, par une forte baisse de la demande d'acier dans le monde et un coût de production trop élevé en Europe. La World Steel Association (WSA) estime à 25% la baisse des commandes d'acier dans le monde depuis 2007.
Mardi dernier, le président de la République a demandé à Lakshmi Mittal "qu'il assure un avenir industriel aux hauts-fourneaux ainsi qu'à la totalité de la chaîne de production en aval de l'acier de Florange", a déclaré Arnaud Montebourg.
Faute d’accord entre l’Etat et Mittal, "le scénario d'une nationalisation temporaire [était] sur la table".
Nous sommes prêts parce que nous avons un repreneur qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui, par ailleurs, souhaite investir son argent personnel, et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions", a dit Arnaud Montebourg à l'Assemblée nationale.
"Nous envisageons l'usage des participations de l'Etat, parfois dormantes, que nous pourrions utiliser dans ce scénario", a précisé le ministre du redressement productif, ajoutant que "le gouvernement considère ce scénario comme solide, crédible et d'avenir". "C'est le choix de préserver un outil industriel viable et rentable", a-t-il ajouté.
L’objectif de cette nationalisation temporaire entre l'Etat et un industriel privé est d’avoir un coût nul pour les finances publiques. Or, de nombreux économistes estiment qu'une nationalisation pourrait dégrader le climat des affaires en France et décourager les investisseurs étrangers.