Mario Draghi s’est engagé à continuer à fournir des liquidités au marché. Il a joué son rôle à la perfection. Magistral. L’air grave. Sans un sourire. Comme à son habitude. Avec des variations de plus en plus guerrières de sa formule désormais célèbre : « whatever it takes ».

EL CHAPO

"Nous ne nous rendrons pas, nous avons le pouvoir et la détermination d’agir, il n’y a pas de limites à ce que nous pouvons faire". Il est clair que Draghi a encore franchi un palier. Face à l’effondrement de la Chine, des émergents, du pétrole et maintenant des marchés européens et américains, il se présente comme notre dernier rempart, comme le seul capable d’assurer l’approvisionnement en dope monétaire des traders et des investisseurs. Depuis l’arrestation d’El Chapo, le nouveau baron de la drogue monétaire c’est lui. Plus de doute là-dessus.

UN PRÉTEXTE POUR UNE PAUSE

Les marchés ont relativement bien réagi à ses déclarations sans passer à l'euphorie.
Les marchés cherchaient depuis quelques jours une opportunité pour marquer une pause après cette débâcle de début d’année. Après une première capitulation mercredi. Il a dit des mots très forts, les marchés ont rebondi mais l’effet banques centrales ne fonctionne plus comme avant. Cela fait des années maintenant que les banques centrales maintiennent l’économie mondiale sous perfusion. Tant mieux car sans ça, on n’ose même pas imaginer quels taux de croissance et de déflation nous aurions. Mais elles ne sont pas parvenues à relancer l’économie.

UNE PÉRIODE DE CONSOLIDATION

Peut-on s’attendre quand même à une période d’accalmie?
Peut être. Une consolidation est nécessaire. Elle a commencé hier. Les fonds doivent panser leurs plaies. Mais comme l’explique le Wall Street Journal, plus aucun des grands fonds spéculatifs, les hedge funds, n’est encore prêt à se remettre dans le marché pour prendre des risques. Les volumes d’échange risquent donc de rester faibles pendant quelques jours le temps de voir si l’économie nous donne une lueur d’espoir. Une chose est certaine : avec Draghi aux commandes, les taux resteront bas encore très très longtemps.

BONNE AMBIANCE ENTRE LA RUSSIE ET LA GRANDE BRETAGNE

La Grande-Bretagne accuse tout simplement Poutine d'avoir donné l'ordre d'assassiner à Londres l'ancien espion du KGB, Alexandre Litvinenko. Par empoisonnement. Moscou parle d'une farce. Londres est très énervé. Il ne manquait plus que ça...

CE SOIR UNE ÉMISSION EXCEPTIONNELLE!

Il est temps de faire le point ce soir sur cette semaine folle et de vous donner des conseils dans C'est Votre Argent sur BFM Business, avec l'éminent Emmanuel Lechypre, Pascale Seivy de Pictet, Sébastien Lalevée d'Arbevel et la radieuse Laure Closier. Le patron de la semaine veut révolutionner la réservation hôtelière et le 5 à 7: David Lebée de Dayuse.com.

LE CAUCHEMAR DU JOUR

La débandade du rouble et du real brésilien continue. Petite pause hier après une débâcle qui a amené ces deux monnaies à des niveaux historiquement bas. Pauvres BRICS.

LE NOM DU PASSÉ DU JOUR

Vous souvenez vous de Sharp? Cet ancien champion de la technologie japonaise tombé dans l'oubli. Le champion taïwanais de la sous-traitance Foxconn veut le racheter mais les Japonais préfèreraient une solution nationale. Réponse dans quelques jours.

MEA CULPA

Je n'aurai pas le courage de lire le livre de Nicolas Sarkozy. Je me contenterai de lire les commentaires et les critiques. Il raconte qu'il a changé, il reconnaît ses erreurs, il nous aime, il veut revenir, il veut qu'on lui pardonne. Ses partisans disent que son livre est direct et qu'il a écrit comme il parle...Je ne suis pas sûr que ce soit un bon argument de vente.

LA BONNE NOUVELLE DU JOUR

Vous pouvez arracher la chemise et tabasser votre supérieur. Vous ne risquez plus rien. L' Inspection du travail a décidé, dans le cas d'Air France, que ce n'est pas une "faute lourde". Le syndicaliste en cause doit donc être réintégré et la compagnie doit lui donner les salaires qu'il n'a pas touché pendant sa suspension. Avec une prime, ce serait mieux non ?

HEUREUSEMENT QU'IL EST LA

Le Conseil constitutionnel est devenu le dernier rempart contre les délires des gouvernements. Il a retoqué en partie la généralisation du tiers payant contre laquelle se battaient les médecins. Le tiers payant ne s'appliquera qu'à la part remboursée par la Sécu et pas à la partie complémentaire. Et si on donnait le pouvoir à la Cour des comptes et au Conseil constitutionnel...

VOILA C'EST TOUT
BONNE JOURNEE

MAY THE FORCE BE WITH YOU