Tandis que le CAC stagne autour des 5200 points, le titre Arcelor Mittal gagne plus de 4 %, porté par la hausse des prix de l'acier en Chine.
La Chine, premier consommateur de matières premières au monde, est confronté à une forte demande pour la fonte après que Pékin eut demandé aux producteurs d'acier et d'aluminium de 28 villes de réduire leur production cet hiver afin de lutter contre la pollution. Dès l'or, en prévision de cette baisse de la production, certains acheteurs, ainsi que des traders, anticipent leurs achats.
Le cours à terme des barres d'acier sur le marché chinois, référence pour le marché de la construction, a pris jusqu'à 7% - la hausse maximale autorisée sur une seule séance - et atteint son plus haut niveau depuis avril 2013, avant de finir la journée sur un gain de 4,72%.
Cette hausse de l'acier s'est également répercuté sur divers matières premières, et notamment le minerai de fer dont le cour sur le marché à terme s'est envolé à Dalian. La tonne de minerai s'échange au-dessus des 504,50 yuans, au plus haut depuis le mois de mars.
Le titre Arcelor Mittal en profite gagne plus de 4 %. Le groupe, peu présent en Chine, est spécialisé dans la vente d'aciers plats et long au carbone, qui représente plus de 80 % de son chiffre d'affaires.
Malgré cette agitation, les observateurs du secteur mettent en garde contre une éventuelle rechute. Les stocks de minerai de fer importé dans les ports de Chine restent en effet très élevés, à près de 140 millions de tonnes vendredi, selon les données de SteelHome. Un niveau pas très loin du record de 141,45 millions de tonnes atteint en juin.