La spéculation continue à déstabiliser le marché des matières premières provoquant la famine dans de nombreux pays et les gouvernements ne font rien.
Devant la hausse des matières premières qui ont encore atteint des sommets hier, seule l'Inde a décidé de réagir
Il règne un calme étrange du côté des gouvernements et des autorités monétaires alors que les marchés des matières premières sont en proie au chaos le plus total. Nous ne reviendrons pas sur le fait qu'avec un pétrole au dessus des 120 dollars, aucun gouvernement de pays développés n'a pris de mesures énergiques de restriction de la consommation. Mais il est étonnant de voir que seule I'Inde a compris comment s'attaquer au problème. Le gouvernement va tout simplement interdire le trading sur les marchés à terme de matières premières. Le ministre des finances a annoncé une possible fermeture de ce marchés en Inde pour stopper net la spéculation
Mais on ne sait toujours pas quelle est la part de spéculation et quelle est la part de déséquilibre réel entre l'offre et la demande sur les matières premières!
Pour le savoir, il suffit de suivre la voie indienne, sans aller jusqu'à la fermeture des marchés à terme. En relevant de façon spectaculaire les marges sur les marchés à terme, c'est à dire en obligeant les spéculateurs à mettre des mises de départ beaucoup plus élevées qu'aujourd'hui pour pouvoir spéculer, on couperait l'herbe sous le pied de la spéculation. On verrait alors comment réagiraient les prix. Si ils baissent, la réponse sera simple: la hausse est purement spéculative.
C'est ce que je crois
Il y a certes de forts déséquilibres entre l'offre et la demande sur certaines matières premières alimentaires comme le riz, mais la hausse est principalement du à un afflux non contrôlé de capitaux spéculatifs sur les marchés à terme. L'Inde a ouvert la voie. Il faudrait que les pays dits développés la suive avant que les émeutes de la faim et la flambée de l'essence deviennent la cause de la deuxième phase de la crise des marchés.